JO Paris 2024 : la triathlète malade après l'épreuve dans la Seine dit ne pas avoir été contaminée par la bactérie E.Coli

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Romain Rouillard / Crédit photo : JASPER JACOBS / BELGA MAG / BELGA VIA AFP
La Seine, dont la baignabilité est mesurée à travers le taux en bactérie fécale E.Coli, est de plus en plus pointée du doigt après la maladie contractée par une triathlète belge, quelques heures après son passage dans le fleuve. Mais l'intéressée assure ne pas avoir été contaminée par la fameuse bactérie.

Son cas avait relancé le débat autour de la salubrité de la Seine. La triathlète Claire Michel était tombée malade peu de temps après avoir pris part à son épreuve incluant de la natation dans le fleuve. La Belge n'a ainsi pas pu participer au relais mixte, provoquant le forfait de son équipe. Une mésaventure qui allait de pair avec les déclarations de plusieurs athlètes qui, après les épreuves en individuel, mercredi dernier, assuraient avoir "vu des choses dans la Seine". 

Mais le fleuve, dont la qualité de l'eau continue de faire jaser, y compris lorsque les prélèvements fournissent des résultats positifs, pourrait finalement ne pas être à l'origine de la maladie contractée par Claire Michel. C'est en tout cas ce que laisse entendre le message posté sur Instagram par la principale intéressée. "Il y a eu beaucoup d'informations contradictoires dans les médias récemment, donc je voudrais clarifier certaines choses", commence l'athlète. 

Une qualité de l'eau "moyenne" le jour du triathlon

Et de poursuivre : "Après trois jours de vomissements et de diarrhée, qui m'ont laissé assez vide, j'ai fini par avoir besoin de soins médicaux plus importants et j'ai passé le dimanche à la clinique. Les analyses sanguines ont montré que j'ai contracté un virus (pas E. Coli)". Or c'est précisément cette bactérie fécale dont le taux détermine si la Seine est baignable ou non. Au-delà d'un seuil de 1.000/100 ml, la baignade est considérée comme trop dangereuse. Le virus qui a mis fin à l'aventure olympique de Claire Michel pourrait donc n'avoir aucun lien avec une hypothétique contamination du fleuve. L'athlète en a d'ailleurs profité pour adresser ses remerciements à l'équipe médicale belge. "Je vais progressivement mieux et je suis rentrée chez moi en Belgique aujourd'hui".

Suffisant pour convaincre les sceptiques ? Rien n'est moins sûr. Car d'après les analyses publiées par Fluidion, une start-up française qui met à jour quotidiennement une page dédiée à la qualité de l'eau du fleuve, le taux de concentration en E.Coli était encore supérieur à 1.500/100 ml le lundi, soit deux jours avant l'épreuve. Le chiffre est ensuite repassé, assez significativement, sous la barre des 1.000/100 ml le jour de l'épreuve (687/100 ml) mais selon le règlement de World Triathlon, un taux en E.Coli compris entre 500 et 1.000/100 ml correspond à une qualité de l'eau "moyenne". Malgré l'ambiance festive qui anime ces JO, la Seine, qui doit encore accueillir les 10km de natation en eau libre jeudi 8 et vendredi 9 août, n'a pas fini de faire causer.