L'ancien entraîneur de Lille Marcelo Bielsa, qui compte demander 18 millions d'euros au Losc pour son licenciement fin 2017, a réclamé une provision de six millions d'euros mardi lors d'une audience en référé au conseil des prud'hommes, qui rendra sa décision le 3 avril. Chaque partie a plaidé environ 30 minutes et les échanges entre les avocats ont parfois tourné à la passe d'armes, devant un président qui n'a pas hésité à recadrer Me Carlo Alberto Brusa, le conseil d'"El Loco", et Me Bertrand Wambeke, le défenseur du club nordiste.
Une "clause parachute". Le technicien argentin, licencié pour faute grave en décembre, s'appuie sur une "clause parachute" contenue dans un pré-contrat signé le 14 février 2017 pour justifier sa demande. Cette clause indique que Marcelo Bielsa peut prétendre à toucher tous les salaires restants dus quelles que soient les raisons de la rupture ou de la résiliation du contrat. Ce qui lui donne le droit de réclamer une somme provisionnelle, a expliqué Me Brusa. De son côté, le Losc rejette cet argument en faisant valoir que le seul contrat de travail entre les deux parties a été signé le 1er juillet 2017. Or, "il n'y a pas de parachute doré dans ce contrat de travail", a souligné Me Wambeke après sa plaidoirie.
Les contre-attaques de Bielsa. Marcelo Bielsa, écarté par le Losc mi-novembre après une énième défaite, avait ensuite été licencié pour faute grave mi-décembre. Il a depuis contre-attaqué en multipliant les procédures à l'encontre de son ancien employeur. Le 5 mars, Marcelo Bielsa a été débouté d'une première demande qu'il avait faite devant le tribunal de commerce de Lille de déclarer le club nordiste en cessation de paiement. Il a par ailleurs été condamné à verser à son ancien club 300.000 euros de dommages et intérêts pour le caractère abusif de son assignation devant cette juridiction. Une décision dont il a fait appel, a annoncé mardi son avocat.