Vous pourriez bientôt ne plus reconnaître la Coupe du monde de football. Lancé en 1930 avec 13 équipes, passé à 24 en 1982 et à 32 en 1998, le Mondial de football va se disputer à 48 équipes dès 2026. Le successeur de Sepp Blatter, Gianni Infantino, en avait fait l’une de ses promesses de campagne l’année dernière alors qu’il briguait le siège également convoité par Michel Platini.
Mais cette réforme est aussi concrète que clivante et divise déjà le monde du foot en deux : ceux qui, comme Diego Maradona, y voient une formidable opportunité d’ouvrir cette compétition aux "petits" pays et ceux, comme Guy Roux ou Karl-Heinz Rummenigge estiment que le sport "est de mis de côté" dans cette nouvelle formule. Mais au fait, comment fonctionnerait cette "nouvelle" Coupe du monde ?
16 groupes de 3. Dans une première version, le nouveau "boss" de la Fifa avait plaidé pour un tournoi classique à 32 équipes toutefois précédé d’un "play-off" avant la compétition entre 32 autres équipes. Mais cette hypothèse, qui ferait se déplacer seize pays et leurs supporters pour un seul match ne devrait pas être retenue. La solution adoptée est finalement celle d'un format avec 48 pays directement qualifiés en phase de poule, avec 16 groupes de 3 pays, les deux premiers se qualifiant pour les 16es de finale.
Plus de match nul en poules ? Le changement le plus clivant est sans aucun doute l'instauration des tirs au but en cas de match nul lors de la phase de poules. Cette option permettrait d'éviter les arrangements lors du troisième match entre deux équipes au détriment d'une troisième.
80 matches sur 32 jours. Avec ce nouveau système, le Mondial compterait 80 matches, soit 16 de plus qu’à l’heure actuelle, mais toujours sur 32 jours et dans 12 stades.
Combien de pays par continent ? C’est certainement la plus grande inconnue du projet à ce jour. Actuellement, l’Europe compte 13 représentants (sur les 32) lors de la Coupe du monde. Le Vieux Continent bénéficierait de 3 qualifiés de plus, portant son nombre total de représentants à 16. Quant à l’Afrique (5 pays dans la version actuelle), l’Asie (4) et l’Océanie (1), ils seraient probablement les grands gagnants de cette nouvelle formule.
Des revenus à la hausse. Selon un rapport confidentiel de la Fifa, un Mondial à 48 équipes générerait également une hausse conséquente des revenus : 640 millions de dollars (605 millions d'euros) supplémentaires par rapport aux prévisions du Mondial 2018 en Russie à 32 équipes. Les revenus des droits de télévision progresseraient de 505 millions de dollars et ceux du marketing de 370 millions de dollars, selon cette même analyse transmise aux membres du Conseil.
Un problème de calendrier.Gianni Infantino doit faire face à la réticence des grands clubs européens qui voient d'un mauvais œil l'obligation de libérer leurs joueurs, déjà très sollicités, pour un tournoi qui passerait de 64 à 80 matchs, mais durerait toujours 32 jours. Et là aussi, les craintes sur la qualité du jeu sont immenses.