"Il faut oublier ce qu'il s'est passé les dernières années." Pour Leonardo, la victoire future du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions passera par l'omission des mauvais souvenirs. Il faut faire abstraction de ces éliminations tragiques, année après année, en huitième ou en quart de finale de la compétition. C'est en tout cas l'analyse de la journaliste brésilienne Isabela Pagliari qui, pour Esporte Interativo, a pu s'entretenir avec le dirigeant parisien. Une interview dont elle livre quelques extraits pour Europe 1.
Chasser la fragilité mentale
D'abord, Leonardo "essaye d'enlever l'étiquette de favori de la Ligue des Champions", qui colle au Paris Saint-Germain saison après saison selon Isabela Pagliari. En faisant cela, il décharge les joueurs du PSG d'une certaine pression qui a coûté cher par le passé. Une façon comme une autre de chasser cette fragilité mentale qui touche le club dès l'arrivée des matches à élimination directe. "Quand on regarde les autres résultats, ce n'est pas arrivé qu'au Paris Saint-Germain", relativise ainsi le directeur sportif, qui n'oublie pas que Barcelone, bourreau du PSG en 2017, a vécu la même chose en demi-finale de la Ligue des Champions la saison dernière. "Comme Paris est une équipe qui peut gagner, mais qui n'a jamais gagné, peut-être que l'on s'interroge sur ses capacités à réussir un jour", tente-t-il d'expliquer.
Au coup de déprime qui touche chaque année au printemps le Paris Saint-Germain, Leonardo prône la positive attitude. "On doit sortir un peu de ce film", s'exhorte le directeur sportif du PSG, "parce que le fait d'avoir perdu des matches l'année dernière ne veut pas dire que l'on va perdre cette année", en référence à la piteuse élimination subie en huitième de finale face à Manchester United en mars. Le Brésilien est sûr de la force de son équipe. "Si on analyse joueur par joueur, on ne doit rien à personne", estime-t-il.
"Paris a grandi"
Le directeur sportif du Paris Saint-Germain veut d'ailleurs bâtir cette confiance là-dessus. Des individualités doivent naître un collectif capable de franchir les obstacles en Ligue des Champions. "Il faut mettre toutes nos forces dans la même direction. C'est le secret", selon Leonardo. "Quand on arrive à faire cela, l'équipe est à chaque fois plus forte". Pour Isabela Pagliari, l'exemple de Madrid lui donne raison. "Paris a grandi dans sa mentalité. Quand le Real n'est pas bon, il perd 3-0 au Parc des Princes. A l'inverse, le PSG fait match nul en étant vraiment mauvais", décrypte-t-elle.
Neymar mécontent d'être remplaçant face à Madrid
De retour de blessure, le Brésilien Neymar a débuté sur le banc face au Real Madrid, Thomas Tuchel n'ayant pas voulu prendre de risque avec sa star. Ce qui a eu le don de l'agacer au plus haut point. "Il n'a pas apprécié, il était triste et très énervé", raconte Isabela Pagliari. "Cela montre un certain agacement envers le coach", selon elle. Mais pour la journaliste brésilienne, Leonardo soutient à 100% son entraîneur. "Neymar revient de blessure, c'est normal qu'il soit remplaçant", a-t-il notamment déclaré à son micro. S'il continue de vouloir mettre en valeur à chaque interview Neymar, le directeur sportif du Paris Saint-Germain admet que l'attitude de Tuchel était normal.