Le judoka Teddy Riner revient en Équipe de France et va devoir se plier à une règle qui a fait polémique

© AFP
  • Copié
avec AFP
Teddy Riner va devoir se conformer au choix de la Fédération de judo. Libre de porter le kimono qu'il voulait, le judoka va désormais devoir porter le kimono officiel de l'Équipe de France. Le Fédération dispose d'un partenariat avec l'équipementier Adidas depuis 2022.

Teddy Riner va de nouveau porter le kimono officiel de l'Équipe de France, a annoncé jeudi la Fédération française de judo, encombrée depuis plusieurs semaines par un conflit avec Clarisse Agbegnenou sur le sujet. "Dans sa volonté de voir tous les judokas sélectionnés en Équipe de France porter le kimono de l'Équipe de France, la Fédération a échangé avec Teddy Riner sur sa propre situation et un accord vient d'être trouvé", a annoncé dans un communiqué la fédération.

Depuis 2018, Riner était autorisé à porter un kimono de l'équipementier de son choix et combattait depuis 2021 dans le judogi de sa propre marque, Fight Art. Pour les prochains Championnats du monde (7-14 mai à Doha), le Guadeloupéen portera donc un kimono siglé Adidas, qui habille les judokas de l'Équipe Française depuis 2022.

"Discussion constructive"

"Je suis conscient que sur la forme, des enjeux à titre individuel et collectif peuvent parfois être incompatibles", a déclaré Riner, qui appelle toutefois à continuer de mener des "réflexions" sur "sur le statut de l'athlète non professionnel". Le président de la Fédération Stéphane Nomis s'est pour sa part dit "ravi de la discussion constructive" avec Teddy Riner. "Il n'a plus à prouver et ce depuis très longtemps, son attachement à l'Equipe de France, mais nous avions un problème de forme à régler et nous l'avons fait dans les meilleures conditions", a-t-il ajouté.

L'instance met donc fin à l'exception dont bénéficiait Riner, au moment où elle se retrouve empêtrée dans un conflit avec Clarisse Agbegnenou sur ce même sujet. Le 17 février dernier, la quintuple championne du monde, qui effectuait son retour en Grand Slam après son congé maternité, s'était présentée sur le tatami de Tel Aviv avec un kimono de son sponsor personnel, la marque Mizuno.

Sanctions pour Agbegnenou

Contrariée par cette décision, la Fédération avait alors sanctionné la double championne olympique en la privant d'entraîneur pour la compétition en Israël, ce qui avait provoqué la colère d'Agbegnenou. Parmi les arguments qu'elle avait avancés pour justifier son choix, elle avait notamment mis en avant la dérogation dont disposait Riner.