Carlos Nuzman, président du Comité olympique brésilien et du comité d'organisation des Jeux de Rio, soupçonné d'avoir acheté des voix pour obtenir les JO-2016, a été arrêté jeudi au Brésil, a indiqué la police brésilienne. Nuzman, 75 ans, est accusé des délits de "corruption, blanchiment d'argent et participation à une organisation criminelle", selon le communiqué publié par la police.
Une vingtaine de policiers ont procédé aux premières heures de la matinée, à Rio, à l'interpellation du dirigeant ordonnée par un juge fédéral, ainsi qu'à l'arrestation du directeur général des opérations du comité d'organisation des JO, Leonardo Gryner.
Déjà interrogé le 5 septembre. Le 5 septembre, Carlos Nuzman avait été interrogé durant plusieurs heures par la police fédérale qui le soupçonne d'avoir été "l'élément central" d'un réseau présumé de corruption ayant permis à la ville d'obtenir les JO. La résidence de Nuzman, située dans le très chic quartier de Leblon, avait été perquisitionnée, de même que le siège du Comité olympique brésilien et de nombreuses entreprises cariocas. Son passeport lui avait été confisqué. A cette opération participaient des représentants français de la police et de la justice, dont le célèbre juge anti-corruption Renaud Van Ruymbeke.
L'ex-gouverneur de Rio, cerveau de l'opération ? Simultanément, les autorités françaises avaient passé au crible le domicile d'un intermédiaire brésilien installé en France, dans le cadre d'une enquête ouverte en 2015 en France sur les soupçons de corruption dans les élections de Rio-2016 et de Tokyo-2020. La justice brésilienne soupçonne l'ex-gouverneur de Rio, Sergio Cabral d'avoir été le cerveau de cette opération qui aurait eu pour objet le versement de pots de vin pour un montant de deux millions de dollars au Sénégalais Papa Massata Diack, fils de l'ancien président de la Fédération internationale d'athlétisme et ex-membre du CIO, Lamine Diack.