Un vent nouveau souffle sur le XV de France. Le nouveau sélectionneur Fabien Galthié a nommé mercredi Charles Ollivon capitaine pour le Tournoi des six nations et convoqué 19 néophytes sur les 42 appelés, premiers choix forts de son mandat qui court jusqu'à la Coupe du monde 2023 organisée en France.
Des Bleus qui n'auront pas grand chose à voir avec ceux du Mondial
Bernard le Roux doyen des Bleus à 30 ans seulement, Gaël Fickou joueur le plus expérimenté avec 51 sélections, le seul au-delà de 40: les Bleus rassemblés le 19 janvier à Marcoussis n'auront pas grand-chose à voir avec ceux du précédent sélectionneur Jacques Brunel, qui avait pourtant déjà bien rajeuni son effectif, sous l'influence de Galthié devenu son adjoint, pour la Coupe du monde à l'automne dernier.
Ainsi, des 15 titulaires du quart de finale du Mondial perdu face au pays de Galles, seuls 9 peuvent désormais prétendre enchaîner pour le choc d'ouverture du Tournoi, face à l'Angleterre le 2 février. Guilhem Guirado et Sébastien Vahaamahina ayant pris leur retraite internationale, le coup de balai de Galthié fait quatre victimes de marque : l'arrière Maxime Médard (33 ans), l'ailier Yoann Huget (32), le pilier droit Rabah Slimani (30) et le troisième ligne Wenceslas Lauret (30) sont les grands absents de cette liste. Avec, à un degré moindre, Camille Lopez, Alivereti Raka ou Arthur Iturria.
Charles Ollivon nommé capitaine
"Il n'y a pas d'âge pivot", affirme pourtant Galthié, qui a rencontré une centaine de joueurs au cours des dernières semaines pour trancher. Même si la trentaine semble désormais la limite absolue pour prétendre durer jusqu'au Mondial 2023 organisé en France: derrière Bernard le Roux, seul un autre deuxième ligne, Romain Taofifenua (29 ans), dépasse les 27 ans... Le nouveau groupe a un âge moyen de 24 ans, contre 26 lors du Mondial, et "pas plus de 10 sélections" de moyenne, selon le nouveau patron des Bleus.
Galthié a "déjà une idée, globalement, d'une ossature" pour affronter les vice-champions du monde anglais à l'issue des deux semaines de préparation à Nice.
Car si les néophytes constituent presque la moitié du groupe, les survivants de la défaite d'Oita sont bien installés, comme l'ailier Damian Penaud, les centres Fickou et Vakatawa, les demis de mêlée Antoine Dupont et Baptiste Serin, les avants Le Roux et Jefferson Poirot. Le premier assuré d'en d'être est Ollivon, nommé capitaine à seulement 26 ans et 11 sélections. Leader peu expérimenté mais qui force le respect par sa trajectoire personnelle -il a failli mettre fin à sa carrière en 2018 après une nouvelle fracture à l'omoplate- et son profil complet : coureur, habile ballon en main, excellent en touche et solide défenseur, le Basque a crevé l'écran avant et pendant le Mondial, passant du statut de réserviste à celui de titulaire indiscutable.