Depuis dimanche soir, tout le monde ne parle que de lui. Le roi Léon, stratosphérique sur 400 mètres 4 nages, repousse tous ses adversaires à près d’une demi-longueur. "Même nous, en tant qu'ancien nageur ou ancienne nageuse, on a l'impression qu'il est facile, alors que c'est tellement d'heures de travail en musculation et d'heures dans l'eau. Cette efficacité et ce talent qu'il a, c'est les doigts dans le nez", raconte avec des étoiles dans les yeux Malia Metella, médaillée d’argent aux Jeux d’Athènes.
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Mardi encore, Léon Marchand a enchaîné quatre courses en une journée. Alors comment expliquer cette facilité ? "Le travail, Le sérieux, l'implication, la génétique, l'envie de gagner. Et je crois qu'il a également du talent. Depuis un an, deux ans, il est bon partout. Une très belle nage, très maîtrisée. Il a des coulées exceptionnelles également", livre Vincent Gardeau, président des dauphins de Toulouse, le club historique du phénomène.
Un phénomène du monde de la natation
Ses coulées, ses séquences sous l’eau juste après un virage… C’est ce qui impressionne le plus le monde de la natation. Il les a encore améliorées depuis trois ans aux États-Unis avec Bob Bowman, l’ancien mentor de Michael Phelps et elles lui seront bien utiles ce soir pour enchaîner deux courses en un peu plus d’une heure.
"Le 200m c'est terriblement éprouvant. C'est très long. Maintenant, personne ne l'a jamais fait. Est-ce qu'il va y arriver ? Je pense que s'il le fait, c'est qu'il a confiance", répond avec des réserves le président du club de Léon Marchand. Le nageur toulousain pourrait devenir le premier athlète français à remporter trois titres lors d’une même édition des Jeux d’été.