Les joueuses de foot doivent hausser leur niveau de jeu et continuer à progresser si elles veulent un jour se rapprocher des émoluments des hommes, a estimé jeudi le sélectionneur anglais Phil Neville, deux mois avant la Coupe du monde féminine en France. La Fédération internationale (Fifa) a doublé les primes qui seront offertes lors de la Coupe du monde au mois de juin en France, à 30 millions de dollars (26,7 millions d'euros), avec en outre 20 millions de dollars (17,8 millions d'euros) alloués aux frais de déplacement des équipes et pour défrayer les clubs mettant leurs internationales à disposition des sélections. Mais cela reste bien peu par rapport aux 400 millions de dollars (356 millions d'euros) de primes offerts pour la Coupe du monde messieurs l'an passé en Russie, le vainqueur empochant à lui seul 38 millions de dollars (33,8 millions d'euros).
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Un meilleur salaire qui se mérite, selon Phil Neville
"Les augmentations en matière de primes sont fantastiques", a déclaré Phil Neville avant les matches amicaux des Lionnes anglaises contre le Canada et l'Espagne. "Mais je suis un peu vieux jeu et je pense que vous devez mériter votre succès dans la vie. Je dis tout le temps à mon équipe : 'Nous avons cet incroyable centre d'entraînement (à Saint George Park), on nous fournit tout… Vous devez gagner tout ce que vous obtenez dans la vie parce que si vous le méritez, vous allez savourer davantage'", a ajouté Neville. "Ils ont beaucoup augmenté les primes. On est soutenu de manière incroyable par la Fédération anglaise, par la Fifa en matière de budgets et je pense que dans les quatre ou cinq prochaines années, on aura une véritable égalité [avec les hommes], mais je persiste à penser qu'il faut la mériter", a-t-il poursuivi.
Les Bleues dominent le Japon
Les Bleues ont dominé le Japon (3-1), l'une des grosses nations du football féminin, finaliste de la dernière Coupe du monde, jeudi à Auxerre, en match de préparation. Les coéquipières d'Eugénie Le Sommer, auteure d'une belle reprise de volée pour son retour en sélection, effacent la défaite décevante contre l'Allemagne fin février (1-0), leur seul échec en douze matches.
Seule mauvaise nouvelle de la soirée, la sortie sur civière de la malheureuse gardienne Pauline Peyraud-Magnin, blessée au genou gauche dès la 20ème minute alors qu'elle fêtait sa première cape internationale… L'habituelle titulaire, la Lyonnaise Sarah Bouhaddi, l'a aussitôt remplacée et a raté son entrée en repoussant un ballon dans les pieds de Kobayashi, pour l'égalisation nipponne (24ème, 1-1).
Mais hormis cette séquence confuse, les Bleues ont parfaitement contrôlé la rencontre, plus encore que le score ne le laisse penser, face à des Japonaises en deçà de leur statut de finalistes du dernier Mondial (2015) et championnes du monde 2011.