A Marseille, la Commanderie porte encore quelques traces des incidents de samedi. Près de 300 supporters, en colère contre la direction du club, ont provoqué samedi après-midi de graves incidents au centre d'entraînement, entraînant le report du match de Ligue 1 contre Rennes. Au lendemain de ces violences, les tags et les débris qui jonchaient le sol ont été nettoyés mais le club phocéen se réveille groggy.
Europe 1 est allée à la rencontre de fans qui condamnent unanimement ces agissements. "C’est une honte", soupire Gabi, arborant un survêtement de l’Olympique de Marseille, au moment de passer devant le siège du club.
>> A LIRE AUSSI - Le match OM-Rennes reporté après des incidents à Marseille : le récit des événements
Cocotte-minute
"Je me devais d’être là", poursuit le supporter qui a décidé d’apporter des croissants aux agents de sécurité. "En passant énormément de temps à la Commanderie, on est obligé de lier des liens amicaux avec les gens de la sécurité." Nul doute que ce "petit geste de douceur dans ce monde de bruts" aura été apprécié.
Pour les fans croisés ce dimanche matin, cette situation était prévisible. "Plus les semaines passaient, plus la cocotte-minute montait", résume Mahmoud, qui n’en condamne pas moins les violences. "Le club est mal géré, mais ils auraient pu avoir une autre manière de montrer leur mécontentement." Il rappelle que tout avait commencé avec le déploiement de banderoles à travers la ville.
Des "groupuscules de voyous"
Alors que les événements ont forcé à reporter le match prévu samedi soir au Vélodrome entre l’Olympique de Marseille et Rennes, l'homme d'affaires américain Frank McCourt, propriétaire de l'OM, a dénoncé dimanche les agissements de "groupuscules de voyous". "Nous travaillerons en étroite concertation avec toutes les autorités afin de garantir que les personnes reconnues responsables de ces actes de violence scandaleux soient traduites en justice", a-t-il ajouté dans un communiqué.
Le climat entre le club et les supporters est délétère. Ces derniers sont en tout cas convaincus que les résultats sportifs vont encore en pâtir.