Et un, et deux, et trois... Et 8-0 ! Face à Dijon, mercredi au Parc des Princes, le PSG a remporté son plus large succès à domicile dans l'histoire du Championnat de France, en clôture de la 21ème journée de Ligue 1. Une démonstration de football qui a notamment vu Neymar inscrire un quadruplé et Edinson Cavani devenir co-meilleur buteur de l'histoire du club, à égalité avec le Suédois Zlatan Ibrahimovic.
Cavani égale Zlatan... à défaut de le dépasser. Et si Neymar, auteur d'un quadruplé, avait empêché Cavani d'effacer définitivement "Ibra" des tablettes ? En transformant le penalty à la 83e minute au mépris du souhait des supporters du Parc, qui réclamaient en chœur un tentative du n°9 parisien par des bruyants "Cavani, Cavani", "Ney" a manqué une occasion de se montrer grand seigneur, en plus d'avoir étalé face à de faibles Dijonnais son incroyable talent balle au pied. Sans rancune, a priori, pour l'Uruguayen, qui a accepté depuis l'affaire du "penaltygate" la position de Neymar, devenu n°1 dans la hiérarchie des tireurs dans cet exercice. Avec sa tête victorieuse (21e, 3-0), le "Matador" a malgré tout inscrit son 156e but sous le maillot parisien pour devenir co-meilleur buteur de l'histoire du Paris Saint-Germain, à égalité avec Zlatan.
Un chant et un fanion en l'honneur de l’Uruguayen. De quoi se faire pardonner ses deux jours de retard au retour des vacances hivernales, qui lui ont valu d'être écarté brièvement du groupe parisien, et des remontrances publiques de son capitaine Thiago Silva. Au moins aux yeux d'un public aux anges. Car après sa tête croisée, sur un service parfait d'Angel Di Maria, les ultras ont immédiatement entonné un chant en son honneur, déployant même un fanion imposant à son effigie. Les moqueries dont il a fait l'objet à la succession de "Zlatan" pour ses occasions ratées, ou au temps de son exil forcé sur le côté gauche, sont désormais loin derrière lui.
S'il a tout fait pour s'offrir le doublé, à l'image de ses tentatives (51e, 52e, 71e) ou de ce coup-franc juste au-dessus (64e), Cavani devra patienter au moins jusqu'au choc contre le dauphin Lyon, dans une affiche de gala dimanche, pour tenter d'effacer définitivement le record du géant suédois.
Neymar et Di Maria en feu. Cavani a beau avoir marqué de son empreinte l'histoire du club parisien mercredi, ses coéquipiers Neymar et Di Maria, auteurs respectivement d'un quadruplé et d'un doublé, ont fait ce qu'il fallait pour essayer de lui voler la vedette. L'Argentin, préféré à Kylian Mbappé, entré en jeu à la 68e minute, a ouvert le score en logeant dans le filet opposé une magnifique frappe enroulée pour lober un Baptiste Reynet trop avancé (4e, 1-0). Déjà auteur d'un doublé contre Rennes en Coupe de France, il a récidivé en poussant dans le but vide une offrande de Neymar (15e). Pas mal pour un joueur cité comme possible partant au mercato d'hiver !
De son côté, Neymar, de retour dans le onze de départ après son forfait à Nantes, a montré qu'il entendait frapper un grand coup en 2018. S'il a eu du mal à entrer dans la partie, il a su faire la différence sur chacune de ses accélérations. Ronaldinho peut arrêter sa carrière sereinement, un autre artiste brésilien est en train de tout renverser. Sur un coup-franc qu'il a lui-même provoqué, au terme d'un slalom dans la surface, "Ney" s'est d'abord offert un magnifique but "en feuille morte" qui devrait avoir une bonne place sur les compilations de ses exploits parisiens. Après avoir profité d'un mauvais d'un mauvais renvoi de Yembéré pour tromper Reynet du gauche (57e), et un tir victorieux au terme d'un ébouriffant slalom (73e), il a offert à Mbappé le soin d'inscrire le 7e but de la partie (77e). Il a conclu son chef d'oeuvre en voulant à tout prix s'offrir le quadruplé en fin de match (83e sur pénalty), sans avoir d'égard pour le record de Cavani. L'égoïsme des grands attaquants.