Le PSG évolue sur une autre planète. Les Parisiens, en démonstration contre Monaco (7-1), ont remporté le septième titre de champion de France de leur histoire, dimanche soir à cinq journées de la fin. Sans pitié, le PSG a écrasé dans les grandes largeurs son dauphin au classement et a pris une éclatante revanche, un an après avoir été dépossédé de son trône par ces mêmes Monégasques. La fête avait tout pour être parfaite, elle ne l’a pourtant pas été. En l’absence des ultras du CUP (collectif ultras Paris), interdits de stade en raison des fumigènes allumés contre l’OM, le Parc des Princes s’est montré silencieux toute la soirée, comme un symbole de cette saison parisienne mi-figue mi-raisin, marquée par sa nette domination domestique et son impuissance en Ligue des champions.
Trente premières minutes exceptionnelles. Ce PSG-là n’avait de toute manière pas besoin de l’ambiance des grands soirs, ni d'un niveau européen, pour écraser son adversaire. Les Parisiens ont tué tout suspense en 30 minutes montre en main, avec une précision aussi froide que sublime. Même sans Neymar, blessé et toujours en convalescence, ni Mbappé, laissé sur le banc, le PSG a offert du grand spectacle. Giovanni Lo Celso a donné le ton de cette soirée à sens unique en ouvrant le score à la 14e minute, à la conclusion d'une action collective sublime. Trois minutes plus tard, Edinson Cavani, le chouchou du Parc, a propulsé une tête surpuissante au fond des filets (2-0, 17e), avant que Angel Di Maria n'enchaîne avec un lob délicieux sur une passe de volée toute aussi belle du "Matador" (3-0, 20e). Monaco n'avait pas le temps de respirer que Lo Celso a inscrit un doublé, de la tête, sur un amour de centre de l'extérieur du pied de Javier Pastore (4-0, 27e). La réduction du score de Rony Lopes, juste avant la pause (4-1, 38e), n'y a rien changé : le PSG volait vers le titre.
Trop facile pour Paris. Tout a été simple, voire trop pour les Parisiens. Oh oui, l'AS Monaco n'a pas renoncé et a continué à pousser en début de seconde période, même après la sortie sur blessure de Djibril Sidibé, le latéral droit des Bleus. Sauf que, comme toutes les autres équipes de Ligue 1, les Monégasques n'ont pas été de taille pour rivaliser. Car en deuxième période, le PSG, bien trop fort dimanche soir, s'est montré sans pitié avec ceux qui avaient osé, crime de lèse-majesté suprême, lui subtiliser le titre de champion de France l'an dernier. Angel Di Maria y est lui aussi allé de son doublé, sur un nouveau service de Javier Pastore (5-1, 59e), avant que le malheureux Radamel Falcao, contre son camp (6-1, 77e), puis Julian Draxler (7-1, 87e) ne parachèvent la démonstration parisienne.
Un Parc pas à la hauteur de ses Princes (et c’est bien dommage). La fête tant attendue n'a pourtant pas eu lieu. La raison : l'absence des ultras du CUP, interdits de stade après l'utilisation de fumigènes contre l'OM. Sans ses leaders, les supporters massés en tribune Auteuil ont observé par solidarité une grève des encouragements, malgré la démonstration sur le terrain. Du coup, le Parc des Princes n'a presque pas résonné, si ce n'est quelques chants en fin de match. Les joueurs ont bien célébré quelques minutes après la rencontre, avec un public debout pour célébrer ce septième titre, mais ce n'était assurément pas une atmosphère digne d'un soir de titre. Le PSG est bel et bien dans son monde.