En trois semaines, le PSG est passé du paradis à l'enfer. Malgré leur victoire à l'aller (4-0), les Parisiens ont été renversés par un incroyable FC Barcelone (6-1), mercredi soir en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions. Jusqu'à la 88e minute, pourtant, le PSG était qualifié. Mais les Barcelonais, déchaînés, ont inscrit trois buts dans les dernières minutes, par Neymar (88e et 91e), puis enfin par Sergi Roberto (95e) pour faire exploser de joie le Camp Nou.
Cavani, un but pour rien. Jamais, dans l'histoire des Coupes d'Europe, une équipe n'avait pourtant remonté un tel handicap. La presse catalane pouvait bien sortir ses plus belles Unes et invoquer le génie du trio Messi-Suarez-Neymar, il faut l'avouer, personne, ou presque, ne croyait sérieusement en une "remontada". Oh oui, le Barça pouvait bien mener 3 buts à 0 après 50 minutes, grâce aux errements défensifs d'un PSG méconnaissable. Mais quand Edinson Cavani a marqué peu après l'heure de jeu, d'une frappe surpuissante dans la surface sur une remise de la tête de Kurzawa (62e, 3-1), plus rien, ou presque ne pouvait empêcher la qualification parisienne.
Sept minutes en enfer. Rendez-vous compte : à trente minutes de la fin, le Barça devait désormais marquer trois fois pour voir les quarts de finale. On était pourtant plus proche d'un deuxième but parisien, quand Cavani puis Di Maria ont perdu leur duel face à Ter Stegen. Mais les Parisiens, aussi apathiques au retour qu'ils avaient été magnifiques à l'aller, ont, à force de trop reculer, plié sous les vagues barcelonaises. Le tout, en à peine sept petites minutes : Neymar, d'un coup-franc direct sublime, puis sur penalty (88e et 91e), a d'abord redonné espoir aux Catalans. Puis le Brésilien, cette fois-ci d'une passe décisive pour Sergi Roberto, a fait basculer le Camp Nou dans l'extase à la toute dernière seconde (95e).
Toujours loin des grands. Alors oui, si une équipe pouvait défier la logique et mettre fin aux statistiques, ce ne pouvait être que ce Barça-là. Mais rien ne pourra consoler le PSG. Car, en plus de reléguer leur magnifique performance du match aller aux oubliettes, les Parisiens ont, une nouvelle fois, mesuré ce qui les séparent des grands clubs européens. Les astres étaient alignés pour entrer dans le grand monde, mais le Barça a ramené le PSG sur terre.