Avant ce huitième de finale aller, beaucoup pensaient qu'une victoire lyonnaise face au Barça tiendrait du miracle. Mais le miracle, mardi soir, c'est surtout que Lyon n'a pas perdu (0-0). Dans un Groupama Stadium archi-comble, l'OL n'a pas fait mieux que résister, mais c'est déjà pas si mal. Archi-dominés, notamment en deuxième période, les joueurs de Bruno Genesio ont dû leur salut à leur pugnacité derrière mais aussi à des Catalans décevants et, qui, par leur maladresse, laissent les jeux ouverts avant le match retour, qui aura lieu au Camp Nou dans trois semaines, le mercredi 13 mars prochain. Une victoire ou un match nul avec des buts enverraient les Gones en quarts. Ce n'est pas impossible, mais il faudra assurément faire mieux que mardi soir, et notamment colmater ces énormes brèches défensives qui ont permis de Barça de se créer des occasions d'un bout à l'autre de la rencontre.
Vingt-cinq tirs pour le Barça, cinq cadrés. Et cela a commencé dès la 1re minute de jeu quand Ousmane Dembélé, très remuant, a pris sa chance d'un tir croisé. À côté. Comme bon nombre des tentatives catalanes. Sur ses 25 tirs au but (un total énorme), le Barça n'en a cadré que cinq. Dembélé n'a pas été le seul à être maladroit. Lionel Messi a lui aussi manqué deux coups francs bien placés (4e, 90e), mais aussi un tir au deuxième poteau (87e). Son compère Luis Suarez n'a pas été plus en réussite. Sa reprise sur un centre en retrait de Jordi Alba a fui le cadre (70e).
Mais la maladresse n'est pas la seule explication aux échecs catalans. Attentif sur plusieurs interventions en première période, notamment devant Dembélé (19e), le portier des Gones Anthony Lopes a réussi plusieurs interventions de premier choix lors de la seconde, avec un sauvetage devant Messi (65e), un autre sur un tir de Coutinho (76e), et enfin une claquette sous la barre sur un tir de Busquets, en toute fin de match (86e). Il a été à l'image de sa défense, solide et tenace. Jason Denayer, souvent bien placé, et Léo Dubois, auteur d'une intervention décisive sur Suarez dans la surface (63e), se sont mis en évidence.
La barre transversale pour Terrier. L'OL a énormément subi et ne s'est montré que rarement dangereux, alors que son dispositif en 4-2-3-1 avec Memphis Depay, aligné derrière Moussa Dembélé, en remplacement de Nabil Fekir, laissait augurer des occasions, comme ce fut le cas face au PSG au début du mois. Mais l'OL n'a frappé au but qu'à cinq reprises en tout et pour tout ! Memphis lui-même tenta sa chance d'une frappe enroulée qui passa de peu à côté (52e), Martin Terrier tira au-dessus (45e), mais c'est surtout en début de match, quand le Barça n'avait pas encore mis son emprise sur la rencontre que l'OL eut ses deux plus belles occasions. Ce fut d'abord Houssem Aouar qui, d'un superbe tir au ras du montant gauche, mit à contribution André Ter Stegen (5e).
Puis Terrier, toujours lui, la surprise du onze de départ lyonnais (il avait été préféré à Maxwel Cornet), déclencha une frappe terrible des 20 mètres que le portier néerlandais du Barça dévia brillamment sur sa barre transversale (9e). L'OL, où l'absence de Fekir s'est cruellement fait sentir dans l'animation offensive, aurait alors pu ouvrir le score et le match prendre une tout autre tournure…
"On aurait aimé mettre ce but, finir à 1-0", a convenu Anthony Lopes au micro de RMC Sport. "Mais c'est très compliqué face à cette équipe extraordinaire. On a subi surtout en deuxième mi-temps, mais on a été très costaud pour ne pas prendre ce but. Au début, on voulait aller les chercher, les titiller, on sait qu'ils prennent beaucoup de risques sur la relance. On aurait pu marquer, mais c'était un match compliqué, très intense." Le retour promet de l'être lui aussi.
0-0 aussi entre Liverpool et le Bayern. La soirée de mardi n'a offert aucun but, puisque le choc entre Liverpool et le Bayern Munich s'est également soldé par un 0 à 0. Les Reds, finalistes de la dernière édition, ont globalement dominé, se procurant davantage d'occasions que les Bavarois. Tout se jouera au match retour, le 13 mars prochain à Munich.