Non, vraiment, personne ne voyait comment ce Lyon-là pouvait créer l’exploit. Et pourtant, ils l'ont fait ! L’Olympique lyonnais, en grande difficulté depuis le début de la saison, a réalisé une performance aussi inattendue qu’exceptionnelle en s’imposant sur la pelouse de Manchester City (2-1), mercredi soir lors de la première journée de la Ligue des champions. L’OL, transfiguré, a construit son succès grâce à une première période parfaite, avec des buts de Maxwell Cornet (26e) et de Nabil Fekir (43e). Les champions d'Angleterre en titre ont réduit le score au retour des vestiaires par Bernardo Silva (67e) et ont poussé en fin de match, sans trouver la faille.
Les Lyonnais tiennent le scalp d'un des favoris à la victoire finale et signent l'un des plus grands exploits d'un club français ces dernières années. Ce succès est aussi une formidable revanche pour l'entraîneur Bruno Genesio, vivement contesté depuis plusieurs mois par ses supporters.
Une première période parfaite (et un Fekir immense). Mercredi soir, Lyon a montré tout ce qui lui manque depuis le début de la saison. Les Lyonnais ont d'entrée mis une grosse pression sur des Cityzens trop tranquilles et, peut-être, trop confiants en eux. Sur un centre de Nabil Fekir de la gauche, Maxwell Cornet a profité d'un dégagement raté de Fabian Delph pour placer une reprise de volée dans le petit filet opposé (26e, 1-0). Manchester City a alors poussé, avant de se faire punir une deuxième fois.
Nabil Fekir, immense à l'Etihad Stadium, a récupéré la balle à 30 mètres des buts adverses avant de s'avancer et de propulser une frappe soudaine des 20 mètres, imparable pour Ederson (43e, 2-0). 2 à 0 pour l'OL à la mi-temps : vraiment, il fallait se pincer pour y croire.
La revanche de "Pep" Genesio. Si l'impossible est devenu possible, l'OL le doit en grande partie à son entraîneur. Bruno Genesio, aussi contesté que moqué par un grand nombre de supporters (il est surnommé "Pep", une référence ironique à Pep Guardiola), avait décidé d'aligner son équipe dans un système inédit en 4-4-1-1. Son coup tactique s'est avéré payant, tout comme ses choix dans le 11 de départ, avec la titularisation surprise de Maxwell Cornet (lui aussi souvent raillé).
Pep Guardiola, son légendaire homologue de Manchester City, a pourtant tenté de revenir à hauteur, avec les entrées en deuxième période de Leroy Sané, passeur décisif pour le but du 2-1 de Bernardo Silva (67e), ou encore de Sergio Agüero. City a poussé en fin de partie, mais les Lyonnais, solidaires et impeccables défensivement, ont tenu. Mercredi soir, un Pep a bel et bien gagné. Et ce n'est pas celui qu'on attendait.