Lyon ne pouvait pas tout gâcher. L’OL, qui n'avait besoin que d'un point pour se qualifier, a composté son ticket pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions grâce à son match nul sur la pelouse du Chakhtior Donetsk (1-1), mercredi soir, lors de la dernière journée de la phase de groupes de la Ligue des champions. Les Lyonnais ont pourtant failli repartir avec une tonne de regrets, la faute à une incroyable maladresse en première période et à un but encaissé sur le premier tir ukrainien, signé Junior Moraes (22e). La libération, amplement méritée, est intervenue peu après l’heure de jeu, d’une frappe somptueuse en pleine lucarne de Nabil Fekir (65e).
Mais comme rien n’est jamais simple avec ces Lyonnais, encore une fois capables d'être séduisants dans le jeu mais aussi terriblement agaçants par leur manque d'efficacité, Anthony Lopes a sauvé les siens en fin de match, remportant son duel face à Ismaily (82e). Avec ce nul, l’OL termine deuxième de son groupe (8 pts) derrière Manchester City (13 pts), mais devant son adversaire du soir (6 pts). Les Lyonnais rejoignent le PSG, qualifié mardi soir après sa victoire à l'Étoile rouge de Belgrade.
L'incroyable gâchis en première période. Avant de célébrer leur qualification avec leurs quelque 300 supporters venus braver la neige et le froid du stade olympique de Kiev (le match était délocalisé en raison des événements politiques en Ukraine), les joueurs de Bruno Genesio sont encore une fois passés par toutes les émotions. Car même le plus placide des fans a dû s'arracher les cheveux après une première période dominée de la tête et des épaules, mais conclue sur le score de 0-1. C'est simple : pendant 45 minutes, Lyon a assiégé les buts ukrainiens, se procurant pas moins de six occasions franches. Mais rien n'y a fait : Bertrand Traoré, par deux fois (19e et 31e), Nabil Fekir (10e et 45e+1e), Ferland Mendy (45e), ou encore Memphis Depay (38e) ont successivement échoué à ouvrir le score, la faute à un inexplicable manque de réalisme et aux exploits d'Andrei Pyatov, le gardien ukrainien.
Et comme souvent dans ce cas-là, la punition n'a pas tardé. Sur leur premier et seul tir de la première période, le Chakhtior a ouvert le score par Junior Moraes (22e, 1-0), après une succession d'erreurs défensives. Le spectre des deux matches contre Hoffenheim, où Lyon avait concédé à chaque fois le nul dans le temps additionnel (3-3 et 2-2) après avoir eu pourtant une multitude d'occasions, a alors resurgi.
Fekir, le héros. Au retour des vestiaires, l'OL a continué sa domination stérile, avec un but de Fekir refusé pour un (net) hors-jeu (53e), et une frappe de Mendy juste au-dessus (55e). Mais les jeunes Lyonnais ont prouvé, qu'en plus de leur talent, ils avaient aussi du caractère. Comme un symbole, leur capitaine Nabil Fekir, en difficulté ces dernières semaines, s'est mué en héros pour égaliser, après une passe de Depay, d'une frappe surpuissante du gauche en pleine lucarne (65e, 1-1). Un but magnifique qui a finalement suffi au bonheur des Lyonnais.
Peu importe la neige, le stade à moitié vide et le manque de réalisme, les "Gones" ont donc bravé les vents contraires pour se hisser en huitièmes de finale de la Ligue des champions pour la première fois depuis six ans (2011-2012). L'OL est de retour dans le top 16 et connaîtra son futur adversaire en huitièmes de finale le 17 décembre prochain. Mais quelle que soit l'identité de l'équipe qui sera tirée au sort, une chose est sûre : avec Lyon, tout est possible.