Le Real Madrid et le Bayern Munich sont sur la voie royale. Les Madrilènes, impitoyables sur la pelouse de la Juventus Turin (3-0), et les Munichois, vainqueurs sur le terrain du Séville FC (2-1), la semaine dernière, devraient, sauf immense surprise, se qualifier pour les demi-finales de la Ligue des champions. Les deux géants, abonnés au dernier carré depuis plusieurs années, ont beau avoir (quasiment) tuer tout suspense, les deux quarts de finale retour, programmés mercredi soir, ne manquent pourtant pas d’intérêt.
- Parce qu’on veut voir une nouvelle inspiration de Ronaldo
Cristiano Ronaldo a peut-être (déjà) inscrit le but de l’année. Mardi dernier, le Portugais a impressionné le monde entier avec son fantastique retourné acrobatique sur la pelouse de la Juve. Un saut improbable, avec le corps à plus de 2 mètres de hauteur, une technique de frappe quasiment parfaite, un Gianluigi Buffon impuissant : le but du Ballon d’Or a tutoyé la perfection. Les tifosi de la Juve, (très) beaux joueurs, ont même salué ce coup de génie en réservant à Ronaldo une standing ovation.
CR7, en feu depuis plusieurs semaines (20 buts en 13 matches toutes compétitions confondues en 2018), pourrait à nouveau régaler les fans du Real d’une nouvelle inspiration lors du match retour. Avec 14 buts cette saison, Ronaldo est, de loin, le meilleur buteur de la Ligue des champions (Ben Yedder, deuxième, en est à 8). Le Portugais, bourreau de travail, voudra assurément atteindre le plus rapidement possible la quinzaine…
- Parce qu’on sait qu’avec le Bayern il y a toujours des buts (surtout pour eux)
Il n’y a pas Ronaldo au Bayern Munich, mais leur effectif a de quoi faire très, très peur à leurs adversaires. Les Munichois, sacrés champions d’Allemagne pour la sixième fois consécutive ce week-end, enfilent les buts comme les perles en 2018, particulièrement à domicile. Séville a beau être une excellente équipe, vainqueur de Manchester United en huitièmes de finale (0-0, 2-1), elle peut craindre de repartir d’Allemagne avec les valises bien remplies.
Car ces dernières semaines, les coéquipiers de Franck Ribéry ont infligé correction sur correction à l’Allianz Arena, comme contre le Borussia Dortmund (6-0) et Hambourg (6-0) en Bundesliga, au mois de mars, ou encore le 5-0 infligé au Besiktas lors du huitième de finale aller de C1, mi-février. Le week-end dernier, le Bayern a fêté son titre de champion avec un "petit" 4-1 à Augsbourg, dans le derby bavarois. On souhaite donc bien du courage aux Sévillans…
- Parce que le futur vainqueur joue sans doute ce soir
Le Bayern, si impressionnant depuis quelques mois, fait bien évidemment partie des principaux prétendants à la victoire finale, comme chaque année ou presque. En crise en début de saison avec Carlo Ancelotti, le Bayern est redevenu un rouleau-compresseur depuis l’arrivée en octobre de Jupp Heynckes. L’entraîneur allemand, vainqueur de la Ligue des champions en 2013 avec les Munichois, peut-il réaliser la passe de deux ? Il en est capable, mais la concurrence sera rude.
Le Real, double tenant du titre, est également en grande forme. Les Madrilènes, largement distancés par le FC Barcelone en championnat d’Espagne, ont fait de la Ligue des champions le principal objectif. Les hommes de Zinédine Zidane veulent marquer un peu plus l’histoire en réalisant le triplé, une performance plus réalisée depuis… le Bayern Munich (74-75-76).
- Parce qu’il y aura de nombreux Français sur le terrain
Même s’il devait y avoir des surprises mercredi soir, il y aura forcément des Français en demi-finales. En effet, les quatre équipes comptent toutes au moins un joueur tricolore dans leur effectif. Au Real, Raphaël Varane va devoir endosser le costume de patron de la défense en l’absence de Sergio Ramos, suspendu pour le quart retour. "Ma préparation du match ne change pas, ce qu'on attend de moi c'est d'être performant, d'être bon", a assuré, très tranquille, le défenseur central des Bleus. Son coéquipier Karim Benzema pourrait lui aussi être titulaire, après avoir été remplaçant ce week-end lors du derby contre l’Atlético (1-1). Côté Juventus, Blaise Matuidi, sur le banc au match aller à Turin, pourrait cette fois débuter dans l’entrejeu.
Il y aura encore plus de Tricolores lors de Bayern-Séville. A Munich, le milieu de terrain Corentin Tolisso, buteur samedi contre Augsbourg, a des chances de figurer dans le onze aux côtés de son compatriote Franck Ribéry, excellent à l'aller. A Séville, le défenseur central Clément Lenglet et le milieu Steven Nzonzi, indiscutables cette saison, devraient être alignés dès le coup d’envoi. L’incertitude demeure en revanche pour Wissam Ben Yedder. L’ancien attaquant du TFC, convoqué pour la première fois en équipe de France le mois dernier, n’a plus marqué depuis quatre rencontres. S’il veut aller au Mondial, il a tout intérêt à briller à Munich mercredi soir.