Après l’entrée en lice en demi-teinte du PSG, auteur mardi d’un nul frustrant contre Arsenal (1-1), l’Olympique lyonnais et l’AS Monaco défendront à leur tour les couleurs françaises en Ligue des champions, mercredi soir. Placé dans un groupe compliqué avec la Juventus et le Séville FC, l’OL n’a pas le droit à l’erreur contre le "Petit Poucet" de la poule, le Dinamo Zagreb. L’ASM, de son côté, débute par un déplacement délicat à Wembley, contre Tottenham.
Les deux clubs tricolores, qui espèrent lancer leur aventure européenne par un succès, abordent cependant ce premier match avec des états de forme opposés. A Lyon, le moral est au plus bas après deux défaites consécutives en Ligue 1, alors que Monaco a réussi un début de saison presque parfait.
- Lyon : sortir des poules serait une performance
Le début de saison : des résultats décevants, des blessures en cascade. Le club de Jean-Michel Aulas ne pouvait imaginer pire préparation pour le premier match de Ligue des champions de l’histoire du Parc OL. Les Lyonnais ont concédé deux défaites d’affilée en Ligue 1, à Dijon (4-2), puis contre Bordeaux, à domicile le week-end dernier (3-1). Cerise sur le gâteau (indigeste) : Alexandre Lacazette s’est blessé pour un mois.
Outre l’absence de son attaquant vedette, l’OL déplore également les absences de Nabil Fekir, Clément Grenier, Mathieu Valbuena et Christophe Jallet. Contre le Dinamo, Bruno Genesio, l’entraîneur lyonnais, pourrait ainsi tenter un schéma de jeu inédit (le 3-5-1-1), avec le jeune et inexpérimenté Maxwell Cornet, 19 ans, seul en pointe. Difficile, donc, d’être optimiste après un début de saison aussi difficile.
Les adversaires du 1er tour : le Séville FC, principal adversaire pour la deuxième place. Heureusement, l’OL commence sa campagne européenne contre l’adversaire supposé le plus faible de la poule : le Dinamo Zagreb. Car outre le club croate, le tirage au sort a placé les Lyonnais dans un groupe ardu, en compagnie de la Juventus Turin et du Séville FC. Les Turinois, quintuples champions d’Italie en titre, partent clairement favoris.
Derrière les Bianconeri, la deuxième place qualificative pour les 8èmes de finale devrait logiquement se jouer entre Lyon et Séville. Mais les Sévillans, invaincus en trois journées de Liga (deux victoires, un nul), partent avec une, voire deux longueurs d’avance sur le papier. Quoiqu’il en soit, les Lyonnais pourront difficilement faire pire que l’an dernier, où ils avaient terminé à la dernière place de leur poule après une campagne catastrophique.
- Monaco : refaire le coup de 2015
Le début de saison : conjugué au presque parfait. L’ASM arrive lancée. Premiers de Ligue 1 avec trois victoires et un nul, dont un succès éclatant contre le PSG (3-1), les Monégasques sont en pleine confiance avant de défier Tottenham, à Wembley. Le club de la Principauté, qui retrouve la Ligue des champions après avoir échoué à se qualifier pour la phase de groupes la saison dernière, a également éliminé Villareal en barrages après une double confrontation convaincante (2-1, 1-0).
Contrairement à l’an dernier, l’AS Monaco n’a pas vendu ses joueurs cadres, réussissant à conserver Fabinho, l’excellent milieu défensif brésilien, ou encore le métronome Joao Moutinho et l’explosif Bernardo Silva. Mieux, l’ASM s’est renforcée en attaque, avec les retours de prêt du (séduisant) duo Valère Germain-Radamel Falcao, et a consolidé sa base défensive en achetant le Polonais Kamil Glik en défense centrale et les jeunes Djibril Sidibé et Benjamin Mendy sur les côtés. De l’expérience, du talent et de la jeunesse : l’ASM a les arguments pour espérer revivre la belle aventure de 2015, conclue par une élimination en quarts de finale par la Juventus Turin.
Les adversaires du premier tour : homogénéité totale. Pour franchir le premier tour, Monaco devra sortir d’un groupe sans grand favori mais très homogène. Que ce soit le Bayer Leverkusen, le CSKA Moscou ou Tottenham, les trois adversaires des Monégasques sont de solides équipes habituées aux joutes européennes. Le premier match, contre Tottenham mercredi soir, s’annonce sans doute comme le plus délicat : les Spurs, invaincus en quatre matches de Premier League (deux victoires et deux nuls), sont eux aussi en pleine forme.
Même en cas de contre-performance à Wembley, la qualification pour les 8èmes de finale resterait pourtant envisageable pour l’ASM. Le Bayer Leverkusen de l’attaquant mexicain "Chicharito" Hernandez, tout comme le CSKA Moscou du gardien russe Igor Akinfeev n’ont rien de terreurs européennes. Mais pour les battre, l’AS Monaco devra se montrer aussi sérieuse et appliquée que depuis le début de saison. Leonardo Jardim connaît la recette, à ses hommes de l’appliquer sur le terrain.