Ligue Europa : ce que doit faire l'OM pour battre l'Atlético de Madrid

Antoine Griezmann et Florian Thauvin seront opposés mercredi soir.
Antoine Griezmann et Florian Thauvin seront opposés mercredi soir. © AFP
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avec le service des sports d'Europe 1
Les Marseillais ne sont pas favoris de la cinquième finale européenne de leur histoire, mercredi soir à Lyon. En face, l’Atlético de Madrid fait très peur.  

L’OM est au pied d’une montagne. Les Marseillais, qualifiés pour la finale de la Ligue Europa après un parcours aussi inattendu qu’homérique, défient l’Atlético de Madrid et ses stars, abonnés aux grands rendez-vous européens ces dernières années, mercredi soir à Lyon. "Si on est logique et lucide, Marseille n’a aucune chance. Si on compare les deux équipes, tout penche du côté de l’Atlético. Ils sont une catégorie au-dessus ", tranche sans détours notre consultant Raymond Domenech.

Difficile, en effet, de donner tort à l’ancien sélectionneur de l’équipe de France. Alors que l’OM dispute sa première finale européenne depuis 2004 (défaite contre Valence en C3), les "Colchoneros" restent sur deux défaites en finale de la Ligue des champions en quatre ans (en 2014 et 2016, à chaque fois contre le Real Madrid). "On est dans une situation de match de Coupe de France. Mais un miracle est toujours possible", espère Raymond Domenech. Mais alors, que doit faire l’OM pour devenir le premier club français à remporter la C3 ?

  • Prendre à revers une défense hermétique

La principale force de l’Atlético repose sur son organisation défensive, l’une des plus performantes en Europe. Diego Simeone, le charismatique entraîneur argentin des "Colchoneros", a construit un véritable "mur", capable de résister aux assauts des meilleures attaques du continent. L’Atlético est, de loin, la meilleure défense du championnat d’Espagne, avec seulement 20 buts pris en 37 matches. Et en Ligue Europa, ils n’en ont encaissé que 4 en 8 rencontres.

"Quand l’Atlético mène, c’est difficile de les rattraper. Ils sont capables de se mettre derrière et de tout fermer, pour ensuite jouer les contres. L’OM devra les faire douter. Soit il faut résister le plus longtemps possible, soit marquer vite", estime Raymond Domenech. Les Marseillais compteront donc sur leurs deux milieux offensifs, Florian Thauvin et Dimitri Payet, pour percer le coffre-fort madrilène.

  • Contenir une attaque de classe mondiale

Le casse-tête de l’OM ne s’arrête cependant pas à la défense adverse. En attaque, l’Atlético possède du très, très lourd. Antoine Griezmann en est bien sûr le fer de lance, avec 19 buts en Liga et 4 en Ligue Europa cette saison, avec à ses côtés Diego Costa, le redoutable et rugueux numéro 9 espagnol passé par Chelsea. L’OM, qui encaisse beaucoup de buts cette saison (46 en 37 journées de Ligue 1), devra également garder un œil sur les talentueux milieux espagnols Koké et Saul Niguez. Et, comme si ça ne suffisait pas, l’Atlético possède un banc de touche à faire pâlir d’envie n’importe quel club de Ligue 1 (excepté le PSG), avec le Français Kevin Gameiro et l’Espagnol Fernando Torres en remplaçants de luxe.

Pour endiguer les offensives de l’Atlético, Rudi Garcia devrait faire le choix de l’expérience. L’entraîneur marseillais pourrait ainsi opter pour une défense centrale composée d’Adil Rami et Luiz Gustavo, respectivement 32 et 30 ans. Avec ces deux "grognards", l’OM a assurément les moyens de résister.

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  • Répondre au défi physique (et tactique)

Mais l’OM a-t-elle les moyens de résister sur toute la durée d’un match ? Telle est la question. "A l’Atlético il n’y a que des joueurs d’expérience, habitués aux grands rendez-vous et aux matches à haute intensité (ils ont été éliminés au premier tour de la Ligue des champions avant d'être reversés en Ligue Europa, ndlr)", prévient Raymond Domenech. L’Atlético devrait, comme d’habitude, imposer un gros défi physique à son adversaire.

Diego Simeone a également prévu de changer sa tactique pour la finale. Exit le 4-4-2 avec deux milieux excentrés pour un 4-4-2 dit "en losange", avec trois milieux centraux et un numéro 10. Là, ce sera à Rudi Garcia de jouer.

  • Compter sur la chance (et le public)

Et si, finalement, le meilleur argument de l’OM se trouvait en dehors de toute logique ? "L’OM a la baraka depuis le début de cette compétition. J’espère que ça continuera", veut croire le champion du monde Youri Djorkaeff, interrogé par Europe 1. Les Marseillais ont pu compter sur leur bonne étoile en quarts et en demi-finales, avec deux qualifications au bout du suspense face au RB Leipzig et au RB Salzbourg. Mercredi soir, ils pourront également s’appuyer sur le soutien de leurs fervents supporters, qui devraient envahir le Groupama Stadium de Lyon. Ce ne sera pas de trop.