Luka Modric entre dans la légende. Le Croate, finaliste de la Coupe du monde et vainqueur de la Ligue des champions avec le Real Madrid, a remporté le prestigieux Ballon d’Or, lundi soir, lors de la cérémonie organisée par le magazine France Football à Paris. Le milieu de terrain de 33 ans a devancé son ancien coéquipier Cristiano Ronaldo, deuxième, et Antoine Griezmann, troisième. Modric, élu par un collège de 180 journalistes du monde entier, met ainsi un terme au règne du duo Ronaldo-Messi, qui s’était partagé les dix derniers Ballons d’Or (cinq chacun).
Le maestro du Real et de la Croatie. 2018 a été une année quasi parfaite pour l’élégant milieu de terrain. Sur le plan collectif, il a tout d’abord remporté une troisième Ligue des champions consécutive avec le Real Madrid, dont il est l’un des éléments de base depuis de nombreuses saisons. Puis, dans la foulée, "Lukita" (son surnom en Espagne) a mené la Croatie en finale de la Coupe du monde (perdue face à la France), la meilleure performance de l’histoire de ce petit pays de 4,5 millions d’habitants. Sur le plan individuel, Modric a aussi tout raflé : meilleur joueur de la Coupe du monde, meilleur joueur de la saison selon l’UEFA puis trophée Fifa de joueur de l’année. Avant de décrocher le Graal, donc, lundi : le Ballon d’Or.
Les Français frustrés. Les Bleus, champions du monde en Russie, peuvent légitimement nourrir quelques frustrations. Antoine Griezmann, brillant avec l’Atlético de Madrid (vainqueur de la Ligue Europa) et avec l’équipe de France, termine une nouvelle fois troisième du Ballon d’Or, comme en 2016. Son compatriote Kylian Mbappé se console de son côté avec la quatrième place et avec le nouveau trophée Kopa, attribué depuis cette année au meilleur joueur de moins de 21 ans. Raphaël Varane termine lui à la septième place. Loin, très loin de Luka Modric.