Les retransmissions sur grand écran des matchs du prochain Mondial de football en Russie seront interdites sur la voie publique, en raison de la menace terroriste, a annoncé mardi le ministre de l'Intérieur. "Je vous demande d'appeler l'attention des élus sur le fait que les zones 'grands écrans' ne pourront en aucun cas être organisées sur l'espace public ouvert", a indiqué Gérard Collomb aux préfets et aux patrons de la police et de la gendarmerie nationales, dans un télégramme adressé mardi.
D’éventuelles retransmissions dans des "espaces clos". "Dans le contexte de menace terroriste actuel, les prescriptions qui avaient prévalu lors du championnat d'Europe de football devront à nouveau trouver à s'appliquer avec le même degré d'exigence", souligne le ministre dans ce texte signé par son directeur de cabinet. En 2016, la retransmission de matchs dans des espaces publics non sécurisés avait été interdite et seules les 10 fan-zones des villes hôtes en France avaient canalisé les supporters en "extérieur". Selon le télégramme de Beauvau, si des maires devaient persister dans leur initiative, "ces retransmissions, organisées sous leur responsabilité, ne pourraient éventuellement être envisagées que dans des espaces clos ou strictement délimités (stades, salles omnisports, salles de spectacles ou de congrès, centres d'exposition, etc.)".
Gérard Collomb a tenu à préciser via Twitter qu'"aucune interdiction stricte des retransmissions des rencontres du Mondial 2018 n'a été actée". "Elles seront simplement encadrées et sécurisées sous l'autorité des Préfets et en lien étroit avec les collectivités locales", dit-il.
Aucune interdiction stricte des retransmissions des rencontres du mondial 2018 n'a été actée : elles seront simplement encadrées et sécurisées sous l'autorité des Préfets et en lien étroit avec les collectivités locales, comme ce fut le cas lors de l'EURO 2016.
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) 29 mai 2018
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L'Etat donnera son aval ou non. L'accès à ces lieux clos devra être "strictement contrôlé" par un dispositif de sécurité "à la charge de l'organisateur" et devront faire l'objet d'un dispositif préventif de secours. Le ministère de l'Intérieur a demandé aux préfets de recenser toutes les retransmissions envisagées par les municipalités mais il reviendra aux représentants de l'Etat d'y donner ou non leur aval, "au regard de l'état de la menace, des impératifs d'ordre public, du dispositif qu'ils mettent en oeuvre et des moyens mobilisables".