Plusieurs pays européens envisagent un boycott diplomatique de la Coupe du monde de football, organisée du 14 juin au 15 juillet prochain en Russie, en soutien au Royaume-Uni qui n'enverra pas d'officiels en Russie en pleine affaire Skripal. La Première ministre britannique, Theresa May, avait indiqué la semaine prochaine qu'aucun ministre ou membre de la famille royale britannique ne se rendrait au Mondial 2018 après l'empoisonnement de l'ex-espion Sergueï Skripal et de sa fille, dont Londres accuse Moscou.
La Pologne absente, l'Islande hésite. Le président polonais, Andrzej Duda, sera lui aussi absent de la cérémonie d'ouverture de la compétition, le 14 juin. "Hier, le président a pris la décision de ne pas participer comme représentant de la Pologne à la Coupe du monde", a déclaré son chef du cabinet. C'est ensuite le ministère islandais des Affaires étrangères qui, selon la chaîne publique RUV, a dit consulter ses "alliés" sur un éventuel boycott diplomatique. "Le gouvernement islandais n'a pas pris de décision sur de possible mesures au sujet de l'attaque mais va continuer (...) de consulter ses proches voisins et alliés", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Refroidissement diplomatique. Le porte-parole du ministère suédois des Affaires étrangères, Per Enerud, a indiqué lundi à l'AFP qu'il y avait "beaucoup d'idées que nous étudions", tandis que son homologue danois a précisé que des mesures étaient à l'étude mais qu'aucune décision n'a encore été prise. Londres, Berlin, Paris et Washington ont estimé la semaine dernière que la responsabilité russe était la seule explication "plausible" à l'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal, une affirmation rejetée par Moscou, qui clame son innocence. Londres a expulsé 23 diplomates russes (sur 59 présents au Royaume-Uni) et gelé ses contacts avec la Russie, qui a pris des mesures identiques en représailles et ordonné la fermeture du British Council de Moscou.