La ministre française des Sports Amélie Oudéa-Castéra a indiqué jeudi qu'elle irait au Qatar si les Bleus atteignent les quarts de finale du Mondial 2022 (20 novembre-18 décembre) et a jugé "important qu'on rééquilibre et qu'on parle plus du sportif". "J'espère aller au Qatar, j'irai si l'équipe avance (...), je me laisse encore un peu de flexibilité, mais oui si on est à un moment au niveau des quarts de finale, c'est un cap qui est important, et le rôle d'un ministre des Sports c'est d'être aux côtés de l'équipe", a-t-elle dit sur la radio Franceinfo.
Une première rencontre avec les Bleus "lundi soir"
Interrogé sur la présence du président Emmanuel Macron, elle a répondu: "il a un agenda excessivement exigeant et il trouvera de la place le jour où il jugera qu'il doit être aux côtés de l'équipe". La ministre ira par ailleurs rencontrer les joueurs de l'équipe de France "lundi soir prochain" à Clairefontaine, le camp de base des Bleus, avant leur départ mercredi pour le Qatar. Elle y portera aussi les messages du président, qui ne "pourra pas être là" lundi.
Interrogée sur les droits humains au Qatar et l'expression des joueurs, elle a indiqué: le sélectionneur "Didier Deschamps a prononcé le mot important qui est +liberté+, chacun des joueurs a sa conscience, a sa liberté, a sa façon de s'exprimer et il ne faut pas imposer un carcan, une attitude". Interrogée sur le fait de savoir si elle déconseillait aux supporters homosexuels de se rendre au Qatar, elle a répondu: "non, je ne vois pas pourquoi ils en seraient privés".
"Parler plus sportif"
En réaction aux dirigeants de la Fifa, qui ont appelé les 32 équipes participantes au Mondial qatari (20 novembre-18 décembre), cerné par les controverses sur les droits humains, à "se concentrer sur le football", Amélie Oudéa-Castéra a jugé que "ce qui est "important c'est qu'on rééquilibre, c'est qu'on parle plus du sportif, qu'on arrive à se projeter dans le concret d'une équipe".
"Cette Coupe du monde, c'est aussi l'occasion de mettre un coup de projecteur sur ce pays et de continuer à pousser les feux diplomatiques pour le respect des droits humains, pour la transition écologique et c'est aussi ce à quoi ça sert", a-t-elle ajouté.