La championne olympique en titre Emilie Andéol (+78 kg), pas médaillée aux Championnats du monde de judo, a annoncé sa décision de faire "une longue pause", au moins, dans sa carrière, samedi à Budapest.
Une carrière "en stand-by". "Là, pour moi, c'est une pause, une longue pause et je verrai si j'ai envie de reprendre", a déclaré Andéol (29 ans) aux journalistes, après sa défaite en repêchage sur les tatamis hongrois, synonyme de septième place. "Pour l'instant, je mets (ma carrière) en stand-by, je rentre chez moi, je vais profiter de mon bassin d'Arcachon, de ma famille, tout en continuant à faire des activités physiques et en restant dans le monde du judo. Et je verrai si je reviendrai pour la course olympique", a-t-elle poursuivi.
"J'ai vraiment réfléchi, c'est venu naturellement. Je n'ai pas envie que les gens se souviennent de moi comme une fille qui ne fait que des premiers tours, j'ai envie que les gens se souviennent de moi comme une fille qui s'est battue, qui n'a rien lâché, qui a travaillé, et qui, grâce au travail, a réussi à aller chercher des médailles alors que personne n'y croyait, même pas moi au début", a expliqué la double championne d'Europe (2014 et 2015).
"Je vais faire plein de soins". Au printemps, huit mois après son sacre olympique inattendu à Rio, Andéol avait été battue dès son entrée en lice aux Championnats d'Europe, à Varsovie. A Budapest, elle a remporté ses deux premiers combats avant d'être battue coup sur coup en quarts de finale par la Turque Kayra Sayit (ippon), puis en repêchage par la Néerlandaise Tessie Savelkouls (pénalités). La raison qui a motivé sa décision ? "Mes genoux", a lâché la judoka, qui souffre d'arthrose dans ses deux articulations.
"Je n'ai pas envie de sacrifier ma vie, mes genoux, pour le judo", a-t-elle ajouté. "Je vais faire plein de soins, aller voir un chirurgien et voir ce qu'on peut faire. Et si le judo me manque vraiment, je dis bien si, si la compétition me manque, je pourrais peut-être recommencer."