"C’est une fierté, un honneur", souffle Samir Aït Saïd. Le gymnaste est l’un des deux porte-drapeaux de la délégation française pour les Jeux olympiques de Tokyo avec la judokate Clarisse Agbegnenou. Sandrine Martinet et Stéphane Houdet seront, eux, à la tête des Bleus lors des Jeux paralympiques fin août. Samir Aït Saïd était l’invité d’Europe 1, mardi midi et a réagi à cette nouvelle à laquelle il a eu du mal à croire.
"Félicitations, vous êtes le porte-drapeau." Ces mots, quand il les a entendus au téléphone, le gymnaste Samir Aït Saïd n’en croyait pas ses oreilles. Il même a demandé à la présidente du Comité olympique national et sportif français si c’était bien à lui qu’elle s’adressait. "J’ai eu du mal à le croire. On ne sait jamais, elle aurait pu se tromper et aurait pu penser que c’était Flo [Florent Manaudou] ou Renaud Lavillenie au téléphone. Mais non c’était bien moi", raconte Samir Aït Saïd au micro d’Europe 1.
"J’en ai des frissons, des larmes aux yeux"
Cet honneur, il le partage avec la judokate Clarisse Agbegnenou. Cette année, la parité a été respectée entre les porte-drapeaux. Une bonne nouvelle pour le gymnaste, qui confie avoir "une relation très particulière" avec la judokate. "C’est une amie de longue date, on se connaît très bien, c’est une très grande championne. Donc c’est aussi une immense fierté de partager ça avec elle", souffle-t-il.
Lorsqu’il imagine le moment où ils vont entrer dans le stade, Samir Aït Saïd en a le souffle coupé. "Depuis que l’on m’a dit que j’allais être porte-drapeau, j’en ai des frissons, des larmes aux yeux, j’ai vraiment hâte de vivre ce moment parce que ça va rester graver dans ma tête à vie", avoue-t-il. Avant d’ajouter : "Je vais penser à tous les miens quand je vais rentrer dans ce stade."
"C’était un rêve d’avoir mon enfant auprès de moi aux Jeux"
Car Samir Aït Saïd a un regret : ses proches ne pourront pas être avec lui dans le stade, dont sa fille née au printemps dernier. "C’était un rêve d’avoir mon enfant auprès de moi aux Jeux", explique-t-il, déçu. Un rêve qu’il va devoir repousser car le public étranger n’est pas accepté pour ces Jeux olympiques au Japon, à cause de la pandémie de Covid-19. Pour les Japonais, les jauges dans les stades sont fixées à 50% et les marathons sont fermés au public.
Mais le gymnaste ne baisse pas les bras pour autant. "Ça va être particulier, ça ne va pas être comme les années précédentes. Mais à choisir entre avoir un public, personne, ou une jauge à 50%, ça ne va rien changer à mon travail", assure le porte-drapeau de la délégation française.