Lionel Messi n'en a pas fini d'être éclaboussé par le scandale des Panama Papers. La star du FC Barcelone, condamnée pour fraude fiscale en mai 2017, aurait menti sur l'activité de sa société offshore, selon plusieurs documents inédits consultés par Le Monde et d'autres médias du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ).
Issus du cabinet panaméen Mossack Fonseca, ces documents montrent que le quintuple ballon d'or ou ses avocats auraient menti en déclarant que la société Mega Star Entreprises était "inactive".
"Le client utilise bien la société". En avril 2016, lors de la première vague de révélations, les médias avaient assuré que Lionel Messi et son père étaient propriétaires de la société panaméenne depuis 2013. Dans un communiqué, le joueur avait très vite démenti les faits, écrivant dans communiqué que "la société panaméenne évoquée par ces informations est complètement inactive et n'a jamais eu de fonds ni de comptes courants ouverts".
Mais, dans un mail daté de mai 2016, et révélé par l'ICIJ, un avocat de la société Mossack Fonseca assure que "le client utilise bien la société", de quoi pousser le cabinet à abandonner en juillet de la même année la gestion de la société.
Une enquête ouverte au Panama. Selon des documents issus du registre du commerce du Panama, Mega Star était en réalité toujours active en juin 2018, administrée par un nouveau cabinet "Orillac, Carles & Guardia". "Or, note Le Monde, un tel transfert ne peut normalement s'effectuer qu'avec l'accord explicite des actionnaires de la société, c'est à dire Lionel Messi et son père".
Toujours selon les nouveaux documents, les autorités anti-blanchiment panaméennes ont ouvert une enquête sur Mega Star en février 2017 pour "activité suspicieuse".