Entre 140 et 170 bateaux seront engagés pour transporter 10.000 athlètes lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de 2024 à Paris, une parade nautique inédite sur la Seine, a affirmé jeudi le préfet de région Marc Guillaume. "C'est un immense défi qui va être de faire partir 140 à 170 bateaux de l'est parisien, à la limite d'Ivry, et de les faire arriver depuis le pont d'Austerlitz jusqu'au Trocadéro", 6 km plus à l'ouest, a indiqué le représentant de l'Etat lors d'un point devant le conseil régional d'Ile-de-France.
Entre le souhait d'offrir au monde un événement hors norme et l'impératif de sécurité, la préparation de la parade s'avère un casse-tête pour les organisateurs. Comme le nombre de spectateurs (de 400.000 à 600.000), le nombre de bateaux fait lui aussi l'objet de discussions. "Quand le bateau grec", premier selon la tradition olympique, "arrivera au Trocadéro, le bateau français qui partira en dernier ne sera sans doute pas encore parti", a illustré Marc Guillaume, soulignant le "défi logistique pour arriver à faire en sorte que les 10.000 athlètes puissent, avec les pontons, monter sur tous ces bateaux dans l'est parisien".
>> LIRE AUSSI - JO 2024 : le coordinateur pour la sécurité suspendu après des soupçons de «comportement inadapté» envers une femme
Pénurie d'agents de sécurité
Concernant les besoins en agents de sécurité privée pour les sites de compétition, estimés à 25.000 par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, l'objectif du préfet est désormais "d'avoir à peu près 15.000 formations et recrutements". Fin février, seuls 3.000 de ces agents avaient été embauchés et 1.800 étaient en formation.
Mais "nous allons appeler d'ici septembre les 56.000 demandeurs d'emploi qui sont dans des métiers proches de la sécurité privée ou qui sont demandeurs d'emploi depuis plus de deux ans", a indiqué M. Guillaume. Avec le conseil régional, la préfecture cherche "d'autres publics, étudiants, jeunes des quartiers prioritaires". Sur les chantiers en cours pour les Jeux, ceux liés à la dépollution de la Seine seront "menés à bien", a réaffirmé Marc Guillaume.
Dépollué "à 2% il y a deux ans et demi", le fleuve atteindra cet été un taux de dépollution "de 60-65% qui permettront aux 'test events' de se tenir", l'objectif étant "un taux de 75%" pour les JO. Le préfet s'est également montré rassurant sur les chantiers d'extension de la ligne 14 et du RER E, qui suscitent des inquiétudes. "L'ensemble de la porte Maillot sera libéré" pour le début des Jeux, a-t-il affirmé.