Pékin organisera les jeux Olympiques d'hiver 2022. La capitale chinoise a été préférée à Almaty, ex-capitale du Kazakhstan selon le vote des membres du Comité international olympique vendredi à Kuala Lumpur, a annoncé le président du CIO Thomas Bach. Pékin devient ainsi la première ville à organiser à la fois des jeux Olympiques d'été (en 2008) et d'hiver. Elle a été préférée à Almaty par les 85 membres votants du CIO. Seules ces deux villes étaient candidates et le vote a été beaucoup plus serré que prévu : Pékin l'a emporté avec 44 voix contre 40 à Almaty, pour une abstention.
Un budget très bas. Présentée comme favorite, la candidature pékinoise a diffusé vendredi matin, lors de sa dernière audition devant les membres du CIO avant le vote, un message du président Xi Jinping, qui a mis en avant le "fort soutien" du gouvernement chinois et promis des Jeux "fantastiques". Le dossier chinois, au budget très bas (3,06 milliards de dollars, 2,76 milliards d'euros), par rapport à celui des Jeux de 2008, présente un projet éclaté et propose un concept régional qui vise à développer un marché des sports d'hiver "au profit de plus de 300 millions de personnes vivant dans le nord de la Chine", soulignent ses responsables.
Un manque de neige naturelle. Mais si la capitale chinoise peut recycler une partie des sites des JO de 2008 et présente dans son projet six installations déjà existantes, elle ne possède en revanche pas d'installations de haut niveau pour les compétitions à l'air libre. En dehors de Pékin où se tiendront les épreuves de hockey, patinage artistique et de vitesse, il lui faut donc construire des installations sur deux sites dont le plus éloigné se trouve à environ 200 km au nord : à Yanqing (ski alpin, bobsleigh et luge) et à Zhangjiakou (biathlon, ski de fond, saut à ski...). La commission d'évaluation du CIO avait soulevé un principal point noir dans la candidature chinoise, le manque de neige naturelle, nécessitant un recours massif à la neige artificielle, gourmande en eau.