Serena Williams a prôné l'apaisement samedi, après avoir été prévenue par le président de la Fédération française de tennis (FFT) qu'elle ne pourrait plus jouer à Paris dans une tenue similaire à la combinaison noire qu'elle portait lors de la dernière édition de Roland-Garros. "Je pense que les tournois du Grand Chelem ont le droit de faire ce qu'ils veulent", a expliqué Williams lors d'une conférence de presse à deux jours du coup d'envoi de l'US Open. "Je pense aussi que s'ils savent que certaines choses ont une raison médicale, il n'y a aucune raison qu'ils ne soient pas OK".
"Il faut respecter le jeu et l'endroit". Dans un entretien à Tennis Magazine, le président de la FFT Bernard Giudicelli avait estimé que l'Américaine aux 23 titres en Grand Chelem était allée "trop loin" cette année avec sa tenue, une combinaison noire, avec une ceinture rose, inspirée du film 'Black Panther'. "Cette tenue ne sera plus acceptée. Il faut respecter le jeu et l'endroit. Tout le monde a envie de profiter de cet écrin", avait déclaré le dirigeant.
Williams qui disputait à Paris son premier tournoi du Grand Chelem depuis la naissance de sa fille en septembre 2017, avait expliqué à l'époque que cette combinaison, outre son design novateur, avait des vertus médicales, puisqu'elle favorisait "une meilleure circulation sanguine". La joueuse de 36 ans a connu des complications médicales après son accouchement avec la formation de caillots sanguins.
"Ce n'est pas quelque chose de grave". Samedi, l'Américaine a rappelé qu'elle avait de bonnes relations avec le président de la FFT qui avait été "vraiment fantastique" lorsqu'elle lui avait expliqué le concept de sa combinaison. "C'est quelqu'un avec qui il est facile de parler (...) toute mon équipe est française, donc nous avons une relation merveilleuse", a insisté Williams, entraînée depuis 2012 par le Français Patrick Mouratoglou. "Je suis sûre qu'on va parvenir à un accord et que tout sera OK, ce n'est pas quelques chose de grave, tout va bien".
Aux États-Unis, les propos de Bernard Guidicelli ont fait grand bruit, certains sur les réseaux sociaux l'accusant notamment de racisme à l'égard de Williams et appelant au boycott de la prochaine édition de Roland-Garros. Des anciens joueurs comme Andy Roddick ou Billie Jean King ont ensuite volé au secours de la star. "On peut retirer le costume d'une super-héroïne, mais on ne peut pas lui retirer ses super-pouvoirs", a même écrit Nike, l'équipementier concepteur de cette combinaison, sur Instagram.