Les propos de Karim Benzema, selon qui Didier Deschamps a "cédé à la pression d'une partie raciste de la France" en ne le sélectionnant pas pour l'Euro 2016, sont "injustifiés et inacceptables", a tweeté mercredi matin le secrétaire d'Etat aux Sports Thierry Braillard.
Racisme Equipe de France : "propos injustifiés et inacceptables". Soutien à @FFF et à Didier Deschamps.
— Thierry Braillard (@Th_Braillard) 1 juin 2016
L'attaquant pointe le climat politique. L'attaquant du Real Madrid, écarté de l'équipe de France à cause de sa mise en examen dans l'affaire du chantage à la sex-tape contre un autre international, Mathieu Valbuena, a tenu ces propos dans une interview au quotidien sportif espagnol Marca de mercredi. A neuf jours de l'Euro en France (10 juin - 10 juillet), Benzema appuie son propos en rappelant les récents succès électoraux en France du Front national, qu'il qualifie de "parti extrémiste". "J'ignore si c'est une décision seulement de Didier, parce que je m'entends bien avec lui, avec le président (de la Fédération française de football, Noël Le Graët, ndlr) et avec tout le monde", ajoute Benzema dans Marca.
Une polémique qui enfle. La non-sélection parmi les 23 de Karim Benzema, ainsi que celle de Hatem Ben Arfa, ont suscité la polémique ces derniers jours. Ben Arfa figure dans la liste des huit réservistes malgré une saison très aboutie avec Nice (17 buts en L1). L'ex-international Eric Cantona a d'abord estimé jeudi dernier dans une chronique au journal britannique The Guardian que Deschamps avait écarté Benzema et Ben Arfa à cause de leurs "origines nord-africaines". Lundi soir, le comédien Jamel Debbouze a à son tour jugé dans le magazine France Football que Benzema et Ben Arfa "pay(aient) la situation sociale" du pays et qu'avec leur absence les Bleus n'étaient pas représentatifs des banlieues.