Didier Deschamps est "irréprochable", a assuré mercredi Noël Le Graët, président de la Fédération française de football (FFF), alors que Karim Benzema a accusé le sélectionneur d'avoir "cédé à la pression d'une partie raciste de la France" en l'écartant pour l'Euro 2016.
Benzema pourrait être "plus aimable". "Karim Benzema, je l'aime bien, je n'ai pas changé d'idée, il s'est laissé un peu aller (dans son interview au quotidien sportif Marca), je préférerais qu'il soit plus aimable, mais je ne répondrai plus sur ce sujet", a poursuivi le patron du foot français depuis le lieu de stage autrichien des Bleus. "Didier (Deschamps) est en pleine forme, il est costaud", a répondu Noël Le Graët quand il a été interrogé sur ce que ressentait le sélectionneur après les propos de l'attaquant du Real Madrid.
Rien de définitif. Benzema a été écarté de l'Euro 2016 par la FFF au nom de l'"exemplarité" après sa mise en examen dans l'affaire du chantage à la sex-tape contre Mathieu Valbuena, autre international lui aussi non retenu pour le tournoi en France (10 juin-10 juillet). "Benzema n'est pas suspendu à vie. On va faire sans lui pendant l'Euro, après on verra. Je souhaite qu'on arrête de parler de cette petite divergence", a conclu le dirigeant.
Des réactions en chaîne. A neuf jours de l'Euro en France (10 juin - 10 juillet), les déclarations du meilleur buteur en activité de l'équipe de France d'origine algérienne (28 ans, 81 sélections, 27 buts) ont fait l'effet d'une bombe. Ces propos ne sont "pas acceptables", a réagi le ministre des Sports Patrick Kanner à la sortie du conseil des ministres, où le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a déploré "une polémique qui n'a pas lieu d'être".