Après une hernie discale qui l’a gênée pendant plusieurs mois, Abdou Diallo est de retour en forme. Invité dimanche d'Europe 1 Sport, le défenseur du Paris Saint-Germain en a profité pour revenir sur sa situation dans le club de la capitale, où il fait face à une féroce concurrence à son poste, mais également sur son éventuel avenir en sélection nationale. Jamais appelé en équipe de France, le Franco-sénégalais se dit, pour la première fois, ouvert à une convocation avec les Lions de la Téranga.
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"Aujourd'hui, on ne m'a pas choisi"
Ces dernières semaines, Abdou Diallo enchaîne les matches avec le PSG, avec 8 rencontres dont 5 dans la peau d’un titulaire. Mais ce retour en forme est encore prématuré pour espérer voir en sélection celui qui a été capitaine de l’équipe de France Espoirs (16 sélections), mais jamais appelé à l’étage au-dessus. "Jouer pour une sélection nationale, ça représente toujours quelque chose, moi qui suis franco-sénégalais", rappelle de lui-même Abdou Diallo.
Mais, ajoute-t-il, "je sais que ce sera une conséquence de mes performances en club. Je prends les choses étapes par étape, je me concentre à faire du mieux que je peux en club, et le reste suivra et j’accueillerais la chose avec grand plaisir". Et le jeune joueur de confier : "Aujourd’hui, oui, je peux opter pour la France ou pour le Sénégal". Et de conclure avec le sourire : "Mais aujourd’hui, on ne m’a pas choisi."
"Je travaille dur à l'entraînement"
En attendant de recevoir ce fameux coup de fil de Didier Deschamps ou d’Aliou Cissé, Abdou Diallo doit déjà s’imposer au PSG, où la concurrence est rude avec Marquinhos, Presnel Kimpembe, Tilo Kehrer et même Danilo. "Tout joueur aimerait être un incontestable, même si dans le football, ce mot n’a pas de sens car en un mois, en un match, tout peut changer", dit-il. "Incontestable, on ne l’est jamais, c’est une remise en question permanente."
"Je reviens de blessure. Je ne peux pas claquer des doigts et devenir titulaire du jour au lendemain. C’est normal, je l’accepte. Mais à côté de ça, je travaille dur à l’entraînement, je prouve tous les jours que l’entraîneur peut me faire confiance, et peut compter sur moi", assure encore le joueur formé à l'AS Monaco.
Il espère une trajectoire à la Van Dijk
Et de citer en exemple le défenseur néerlandais de Liverpool Virgil Van Dijk, transféré chez les Reds pour plus de 80 millions d’euros à 27 ans. "Je sais que ça viendra tôt ou tard, je n’ai pas d’inquiétude là-dessus. Il y a énormément de défenseurs qui sont devenus des tops mondiaux après 25 ans, comme Virgil Van Dijk."
Quant au fait de passer derrière Danilo Pereira, pourtant milieu de terrain de formation, Diallo ne s’en offusque pas. "Pour être très honnête, je ne m’en préoccupe pas. Je sais que si je suis bon, cela viendra tôt ou tard. Danilo aussi a été bon, tout comme Presnel ou Marquinhos. Si je l’avais été, j’aurais espéré jouer à leur place. Je reviens tranquillement, je me concentre sur mes performances", répond le joueur.
Diallo et la fondation PSG au soutien des enfants de l’hôpital Necker. Abdou Diallo a profité de la trêve internationale pour prendre le temps de discuter via visioconférence, confinement oblige, avec des enfants malades de l’hôpital Necker. Il a notamment échangé avec Fabio, suivi par l'association Make a Wish Suisse, qui a noué un partenariat avec la fondation PSG. "Cela me tient à cœur de participer à la fondation PSG, j’aime faire ce genre d’opération, ça peut donner un peu de bonheur à des gens qui en ont besoin (...) et de garder les pieds sur terre", explique-t-il.
Abdou Diallo songe par ailleurs à créer lui-même une fondation. "Si je devais aller plus loin dans ce projet, je chercherais à me structurer, chose que je suis en train de faire en ce moment. Une fois que je me sentirais prêt, je ferais le maximum", assure-t-il.