L’équipe de France, après cinq matches nuls consécutifs, a retrouvé la victoire et des couleurs, mardi à Lyon contre la Finlande (2-0), se rapprochant de la qualification pour le Mondial 2022. Dans la ville de Karim Benzema, un doublé de Griezmann a permis aux Bleus de prendre sept points d'avance dans leur groupe de qualifications sur les Finlandais et les Ukrainiens, qui ont toutefois des matches en moins à disputer. Son doublé lui permet d'égaler Michel Platini, le troisième meilleur marqueur de l'histoire des Bleus avec 41 unités, et de retrouver des couleurs après des performances assez ternes.
Karim Benzema, enfant prodige de l'OL, à qui les 57.000 supporters de Décines ont réservé un accueil de rock-star, n'a pas fait trembler les filets mais il a fait soulever le stade sur une passe délicieuse et décisive pour Griezmann (25e), avant d'impulser l'action du doublé de "Grizou" (53e).
Deschamps plus confiant
Il n'en fallait pas plus à l'équipe de France, ballottée par les blessures et les contre-performances, pour soigner son moral en même temps que son bilan comptable. La voilà désormais confortée à sa première place avec 12 points en six matches, contre cinq pour son visiteur qui compte cependant deux matches en moins.
"On n'a pas tout fait bien, mais il y a eu plus de détermination. La qualité technique est là. On a retrouvé de la confiance, on a été plus proche du standing qui doit être le nôtre", s'est réjoui sur TF1 Didier Deschamps. Ses joueurs ont clairement élevé leur niveau de jeu mardi, après les très pâles copies rendues à Strasbourg contre la Bosnie-Herzégovine puis à Kiev contre l'Ukraine (1-1 à chaque fois).
Ovation pour Benzema
Pourtant, la malchance du sélectionneur l'avait accompagné jusqu'à Lyon, où il a dû composer avec la suspension de Jules Koundé et le forfait de dernier minute de Kingsley Coman, victime d'une blessure après tant d'autres (Mbappé, Kanté, Tolisso, Upamecano).
Au coup d'envoi, le technicien basque avait misé sur une arrière-garde avec trois défenseurs centraux, comme lors du huitième de finale maudit de l'Euro perdu contre la Suisse (3-3, 5-4 t.a.b.), prolongée sur les côtés par le latéral droit Léo Dubois et l'arrière gauche Theo Hernandez, remarquable pour sa première sélection malgré une erreur qui aurait pu coûter cher en fin de match.
Devant, Griezmann était chargé d'alimenter le binôme d'attaque composé d'Anthony Martial, buteur samedi à Kiev, et Benzema, l'enfant prodige de Lyon reçu par une ovation, une banderole lui souhaitant la "bienvenue " chez lui et des "Karim, Karim!" criés à gorges déployées.