A Etoudi, Yannick Noah a fait construire un hôtel, le "Village Noah", pour accueillir des touristes du monde entier dans le quartier de son enfance. Mais lorsque sa famille s’est installée au Cameroun dans les années 1960, le village était bien loin de ce qu’il est aujourd’hui. Dans le podcast “Yannick Noah, entre vous et moi”, il se souvient : "On a construit cette maison dans le village. Et pendant six ans, on n’avait pas d’électricité. On s’éclairait à la lampe à pétrole. On allait puiser de l’eau dans la rivière."
Pour ce podcast événement, et au micro de Jacques Vendroux pour Europe 1, Yannick Noah nous a fait une visite guidée de ce qui est désormais considéré comme un quartier à part entière de la capitale camerounaise Yaoundé. Il décrit : “On est dans une espèce d’oasis de verdure. C’était la volonté de mon grand-père et de mon papa par la suite de conserver cet endroit, et c’était une très bonne idée. Il y a de la nature. On est presque au milieu d’un ghetto, quand bien même on a vue incroyable sur toutes les différentes collines de Yaoundé. Et au loin, il y a la ville à perte de vue.”
>> LIRE AUSSI - Yannick Noah : à 12 ans, le légendaire Arthur Ashe lui écrit un message prémonitoire...
Avant d’arriver en Afrique, la famille Noah vivait dans ce qui s’apparente selon le chanteur à “une cité HLM” à Sedan, dans les Ardennes. Au Cameroun, la maison construite par ses parents, bien que rudimentaire, offrait au petit Yannick Noah le luxe d’avoir un espace à lui tout seul. “Ici, mes soeurs avaient une chambre à deux, et moi j’avais la chance d’avoir ma chambre au bout de la maison. Maintenant, cette chambre, c’est une classe d’école. Mais à l’époque, je me souviens que j’avais des photos déchirées de Tennis de France [NDLR : la revue] tout autour de mon lit.”
C’est dans ce même village que Yannick Noah s’est pris de passion pour le tennis. Dans “Yannick Noah, entre vous et moi”, le champion de Roland-Garros confie encore : “Je jouais au tennis, je faisais du mur. Même dans ma chambre, je faisais des volées. Le seul problème, c’est que ça m’a coûté quelques raclées…”. Il explique : “Ici, la terre est rouge. Et quand tu as une balle avec de la terre rouge sur des murs blancs, ça laisse des traces, et ça, ça n’a pas vraiment plu à mes parents.” Mais déjà à l’époque, Yannick Noah est une forte tête, et il ne peut résister à l’envie de jouer au tennis. Avec humour, il affirme : “J’ai attendu un petit moment après ma première rouste et la deuxième. Mais c’était plus fort que moi !”
Pour écouter en intégralité le récit intime et rare de Yannick Noah sur les moments forts de sa vie, retrouvez le podcast “Yannick Noah, entre vous et moi” sur votre plateforme d’écoute préférée.