Amoureux de voile et businessman, telles sont les deux faces de Yannick Bestaven. Le skipper de "Maître Coq", vainqueur du Vendée Globe dans la nuit de mercredi à jeudi, est un entrepreneur qui sait où et quand investir. Mais il a aussi côtoyé les plus grands noms de la navigation et est, tout autant, un "voileux". L'un des trois concurrents qui s'est dérouté pour porter assistance à Kevin Escoffier lors de la course, et qui a un temps mené la compétition, s'est vu récompenser par la victoire grâce aux compensations.
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Des débuts avec des légendes
Cet autodidacte a construit lui-même le bateau qui lui avait permis de gagner la Mini-Transat, une course transatlantique, en 2001. Yannick Bestaven; 48 ans, est un homme qui sait s'entourer afin d'investir dans les bons projets et les bons bateaux. Il se charge aussi souvent en personne de l'exploitation commerciale et possède donc cette fibre tournée vers le "business". Mais pas seulement.
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C'est aussi un "voileux" pur jus. L'homme a fait ses débuts avec des légendes comme Yves Parlier ou Ellen MacArthur en 1999. Et à la réunion des deux facettes de sa personnalité, on retrouve le Watt&sea, qu'il a co-crée. Il s'agit d'un hydro-générateur qui permet de produire de l'énergie grâce au mouvement du bateau. Une invention qui est née dans l'esprit de nul autre que du légendaire Eric Tabarly.
Le goût du partage
Celui qui sait s'entourer a aussi un goût prononcé du collectif. Avant le départ du Véndée Globe, Yannick Bestaven avait ainsi évoqué son rapport au partage. "Ce qui va être beau, c'est d'arriver à faire rêver le public pendant deux ou trois mois, à distance, en racontant nos aventures autour du monde. C'est important, dans l'époque où l'on vit actuellement, car tout le monde a besoin d'un grand bol d'air. Et si on peut apporter ça à notre public, ça sera super", expliquait-il alors.
Ce chef de groupe aime partager et transmettre, n'hésitant pas à répéter qu'il considère qu'il n'y a pas plus collectif qu'une course en solitaire. Son déroutage, afin de venir en aide à Kevin Escoffier, finalement secouru par Jean Le Cam, est sans doute la meilleure illustration de ses propos.