Ils sont les rois d'Espagne d'une saison à nulle autre pareille : les Français du Real Madrid que sont Zinédine Zidane, Karim Benzema, Raphaël Varane ont été sacrés champions avec les Merengue, au terme d'une saison marquée par le coronavirus.
Le "plus beau sourire" de Zidane
Après deux ans de règne de l'ennemi juré barcelonais, le Real a reconquis la couronne d'Espagne en battant Villarreal 2-1 jeudi pour la 37e journée grâce à un doublé de l'avant-centre français Karim Benzema (29e, 76e). Et la bande à "ZZ" lorgne déjà sur la Ligue des champions, en août, pour un doublé historique en cette saison bouleversée par la pandémie de nouveau coronavirus.
"Je ne suis pas tellement expressif, mais à l'intérieur, je suis très heureux", a confié Zidane, ivre de joie et presque ému aux larmes, jeudi soir en conférence de presse d'après-match. "La Liga est très difficile à gagner, et je disais toujours que rien n'était encore gagné. Mais aujourd'hui oui, c'est gagné, alors je peux sortir mon plus beau sourire", a savouré "Zizou".
Machine à gagner
Avec ce nouveau sacre, c'est un alchimiste du football qui est récompensé : revenu au Real en mars 2019, après un premier mandat couronné de succès (2016-2018) puis neuf mois sabbatiques, Zinédine Zidane (48 ans) avait repris une équipe blanche à la dérive. En un an, le Français en a fait une machine à gagner qui lui a offert son 11e titre sur 16 possibles à la tête de la "Maison blanche".
Ce sacre-là aura à jamais un goût particulier : le Real restera le champion d'une édition mémorable de la Liga, chamboulée par la pandémie de nouveau coronavirus qui a interrompu la compétition pendant trois mois entre mars et juin, et qui a obligé les joueurs à une fin de saison en mode tournoi, avec des matches tous les trois jours, à huis clos et sous l'accablante chaleur de l'été espagnol.
La compétition "la plus difficile à gagner"
Et pour le technicien marseillais, désormais double champion d'Espagne, ce titre a une saveur toute particulière : "ZZ" a encore dit jeudi soir que la Liga est la compétition "la plus difficile à gagner", plus encore que la Ligue des champions. Celle qui demande le plus de constance dans l'effort, celle qui transige le moins avec l'approximatif.
"Il y a un chanteur qui disait que le bonheur ne fait pas de bruit ("On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait quand il s'en va", de Jacques Prévert, ndlr), mais à l'intérieur, je peux vous dire, vraiment, je suis la personne la plus heureuse ce soir", s'est ému le technicien marseillais en conférence de presse d'après-match, jeudi soir.