Trophée, mais aussi véritable œuvre d'art, la coupe Suzanne-Lenglen, remise à la lauréate de Roland-Garros, est synonyme d'aboutissement pour toute joueuse de tennis. Promise à la gagnante de la finale opposant Iga Swiatek à Karolina Muchova sur le court Philippe Chatrier, qui doivent s'affronter ce samedi à partir de 15 heures, cette récompense n'a pas pas toujours existé dans l'histoire du mythique tournoi parisien.
Ce trophée n'a toutefois pas toujours porté le nom "Suzanne-Lenglen". Il n'existe en réalité que depuis 1979. C'est à cette date que les organisateurs du Grand Chelem ont décidé d'attribuer à l'objet le nom de celle que l'on surnommait "la Divine", lauréate de la première édition des Internationaux de France en 1925, devenus "Roland-Garros" deux ans plus tard. Championne de tennis, tant sur le plan sportif que sur le plan sociétal, Suzanne-Lenglen a marqué l'histoire de son sport.
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Réplique aux dimensions réduites
Suzanne Lenglen (1899-1938) est considérée comme l'une des joueuses les plus emblématiques de son sport. En remportant à six reprises le tournoi de Roland-Garros, elle a marqué de son empreinte l'histoire du tournoi de la porte d'Auteuil. Gestes amples, mais aussi élégance et modernité vestimentaire, la Française a contribué à faire évoluer les droits des femmes dans le tennis jusqu'à en inspirer les Mousquetaires.
La coupe actuelle, et qui sera remise à l'issue de la finale dame de ce samedi après-midi, est la réplique d’une autre coupe, celle qui avait été offerte par la ville de Nice à Suzanne Lenglen en hommage à son immense carrière. Mais la famille de l'ancienne championne de tennis avait finalement choisi de laisser l'objet au Musée national du Sport pour pouvoir l'exposer. Entre 1979 et 1985, le trophée était sorti de sa vitrine pour être remis symboliquement à chaque gagnante de Roland-Garros. Ce n'est qu'à partir de 1986 que la Fédération française de tennis a finalement décidé d'en faire une réplique, aux dimensions plus petite que celles de l'originale, pour chaque lauréate du tournoi. Ces répliques sont réalisées par La Maison Mellerio, célèbre joaillier à Paris depuis le XVIIe siècle.