Les joueurs non-vaccinés contre le Covid, dont le tenant du titre Novak Djokovic, et les joueurs russes et bélarusses, dont Daniil Medvedev, sont les bienvenus à Roland-Garros (22 mai-5 juin)... "pour l'instant", a indiqué mercredi la Fédération française de tennis (FFT) organisatrice. "On impose une stricte neutralité aux joueurs russes, bélarusses (...) Nous restons sur le principe de l'ensemble des ministères des Sports de l'Union européenne et de tous les pays clés qui nous environnent", a déclaré la directrice générale de la FFT Amélie Oudéa-Castéra en conférence de presse.
Un athlète individuel banni seulement s'il a été sélectionné par son pays
"On ne bannit un athlète individuel que s'il a été sélectionné par son pays. C'est le cadre, on s'y tient", a-t-elle ajouté. "Pour l'instant", a cependant insisté le président de la FFT Gilles Moretton. Wimbledon pourrait demander aux joueurs et joueuses russes voulant participer au Majeur sur gazon de critiquer officiellement le président russe Vladimir Poutine pour l'intervention militaire en Ukraine. "A ce stade, nous n'avons pas l'intention d'entrer dans le détail des situations personnelles individuelles dont on sait en plus qu'elles peuvent être extraordinairement dépendantes des situations familiales vécues par les uns et les autres", a assuré Amélie Oudéa-Castéra.
Un super tie-break de 10 points au cinquième set
Les quatre tournois du Grand Chelem ont décidé d'harmoniser leurs façons de conclure les matches en cinq sets, instaurant tous en 2022 le super tie break (10 points gagnants avec deux points d'écart) à 6-6 dans la manche décisive, ont-ils annoncé mercredi.
Du côté des restrictions sanitaires liées au Covid, "les indicateurs sont au vert pour avoir un Roland-Garros pleine puissance", s'est félicité Moretton. Du coup, Djokovic est attendu à Paris où le pass vaccinal a été levé. "On a appris à être extrêmement prudents, a tempéré Oudéa-Castéra. On voit que de mois en mois les choses peuvent évoluer. Dans un scenario archi-catastrophique, il y a toujours une manière de reconstituer les bulles sanitaires. Anticipation au mieux de ce qu'on peut, vigilance, pragmatisme et le but n'est évidemment pas de renvoyer chez eux des joueurs qui arriveraient pour jouer".
"Notre objectif est d'avoir le meilleur plateau possible", a déclaré la directrice du tournoi Amélie Mauresmo tout en rappelant être prête "à respecter ce qui va être mis en place" dans le pays d'un point de vue sanitaire. "Tout cela est très évolutif, on prend les choses sans trop d'excitation ni de déception. On essaye de rester dans quelque chose de neutre. On se concentre sur la préparation de l'événement. Le plateau sportif on l'aura un peu plus tard", le 11 avril, a-t-elle souligné.