Comment éviter de nouveaux drames, huit jours après la mort d'un jeune joueur français ? La Fédération française de rugby (FFR) et la Ligue nationale de rugby (LNR) ont tenté de répondre à cette question, en proposant une série de mesures à World Rugby, la fédération internationale. Parmi elles, celle d'abaisser la ligne de plaquage autorisée des épaules à la ceinture, comme l'a annoncé jeudi le président de la FFR, Bernard Laporte.
Vers une interdiction des plaquages à deux. La FFR et la LNR souhaitent également interdire le plaquage à deux joueurs et pénaliser plus durement celui tête contre tête. "Le plaqueur devra donc se baisser s'il vient plaquer, au risque d'être pénalisé" a précisé Laporte dans un communiqué commun Fédération, Ligue et World Rugby. "Nous avons d'ailleurs proposé à World Rugby d'expérimenter ces nouvelles règles sur nos compétitions amateurs" a ajouté Laporte. Il n'a pas cependant précisé quand entrerait en vigueur cette expérimentation, qui doit recevoir l'aval de World Rugby.
Expérimentations et évaluations à venir. World Rugby a testé lors de la Coupe du monde des moins de 20 ans des équipes de seconde division, fin août-début septembre, un abaissement de la ligne de plaquage au niveau de la poitrine (dite "ligne des tétons"). Par ailleurs, débutera en début d'année prochaine "un processus d'examen des éventuelles expérimentations de règles dans le cadre de la prochaine édition de la Coupe du Monde de Rugby" au Japon. Soit dès l'automne 2019 (20 septembre-2 novembre).
Trois jeunes joueurs morts en 2018. Les trois institutions se sont réunies jeudi à Paris après la mort le 12 décembre de Nicolas Chauvin (18 ans), joueur de l'équipe Espoirs du Stade Français, à la suite d'un plaquage en plein match quelques jours plus tôt. Avant lui, deux autres jeunes joueurs étaient morts en 2018 après avoir reçu un choc en plein match : Adrien Descrulhes (17 ans) le 20 mai et Louis Fajfrowski (21 ans) le 10 août.