La Fédération française de rugby a été condamnée lundi par le conseil de Prud'hommes de Toulouse à verser un million d'euros à l'ex-sélectionneur du XV de France Guy Novès pour son licenciement pour "faute grave" en décembre 2017. Les Prud'hommes, auprès desquels Guy Novès réclamait 2,9 millions d'euros de dédommagements, ont notamment reconnu une "rupture anticipée abusive du contrat de travail sans faute grave", mais n'ont pas retenu l'existence d'un "harcèlement moral".
Le Conseil a aussi retenu "l'atteinte à la notoriété" de Guy Novès et les "circonstances vexatoires" de la rupture du contrat, ainsi qu'un "préjudice moral". Mais sur ces demandes, ils ont minoré les sommes allouées par rapport aux montants demandés par Guy Novès, premier sélectionneur des Bleus limogé en cours de mandat.
Six défaites et un nul
L'ancien entraîneur emblématique du Stade Toulousain avait été écarté après une série de six défaites et un match nul par le président de la FFR Bernard Laporte, qui ne l'avait pas choisi. Novès, nommé fin 2015 par Pierre Camou, le prédécesseur de Laporte, a présenté un bilan de 14 défaites et un nul en 22 matches. Il a par ailleurs été débouté sur une autre série de requêtes, dont sa demande de paiement d'heures supplémentaires, et de versement d'indemnités de précarité.
Lors de l'audience, le 14 février, Guy Novès, 65 ans, avait souligné avoir "très mal" vécu le fait d'avoir été évincé par la FFR qui avait invoqué une "faute grave". Les deux parties peuvent faire appel de cette décision sous un délai d'un mois, mais l'ancien sélectionneur a d'ores et déjà indiqué lundi à la presse qu'il ne ferait pas appel de cette décision.