Rugby : l'arrière du XV de France Melvyn Jaminet suspendu 34 semaines après la vidéo raciste

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avec AFP / Crédits photo : Andres Larrovere / AFP , modifié à
L'arrière du XV de France Melvyn Jaminet a été suspendu 34 semaines, annonce la Fédération française de rugby, après la publication d'une vidéo où l'on entend le joueur prononcer des propos racistes.

L'arrière du XV de France Melvyn Jaminet, auteur d'une vidéo dans laquelle il tenait des propos racistes après la victoire des Bleus en Argentine début juillet, a écopé d'une suspension de 34 semaines de toutes compétitions, soit près de huit mois, a annoncé vendredi la Fédération française (FFR). "A l'issue du Conseil de discipline de la FFR qui s'est tenu ce jour (vendredi, ndlr), il a été retenu que Melvyn Jaminet avait porté 'atteinte à l'intérêt supérieur du rugby'", a précisé la Fédération dans un communiqué au sujet du joueur du RC Toulon.

Une amende de 30.000 euros

Jaminet, 25 ans (20 sélections), devra également s'acquitter du paiement d'une amende de 30.000 euros, a ajouté la FFR. Par ailleurs, "8 des 34 semaines de suspension pourront néanmoins être substituées par des activités d'intérêt général au bénéfice de la FFR", via des actions de "prévention portant sur les dangers liés à l'alcool et les réseaux sociaux", ou des "actions de promotion des valeurs du sport portant sur la lutte contre les discriminations".

Au lendemain de la victoire des Bleus le 6 juillet (28-13) lors de leur tournée en Argentine, Jaminet avait posté sur Instagram, avant de la supprimer, une vidéo dans laquelle il tenait des propos racistes. Dans un communiqué publié rapidement après la diffusion de cette vidéo, la FFR avait annoncé que le joueur avait été "mis à l'écart avec effet immédiat" et avait quitté le groupe France dans la foulée.

Mardi après-midi, Jaminet a été reçu par la direction de son club de Toulon (Top 14) dans le cadre d'une procédure disciplinaire à son encontre. Dans un communiqué publié le lendemain, le RCT avait annoncé qu'il rendrait sa décision "dans les prochains jours". En parallèle, le parquet de Paris a ouvert le 9 juillet une enquête à l'encontre du joueur pour "menace de mort à raison de l'origine" à la suite d'un signalement de l'association SOS Racisme.