Rugby : pays de Galles-France, que peut esperer le XV de France ?
Le XV de France affronte ce dimanche le pays de Galles en quart de finale de la Coupe du monde. Si les Bleus ne partent pas favoris, y a-t-il tout de même des raisons de croire à un exploit face aux Gallois ? Notre consultant Eric Blanc accompagné d'Olivier Canton et Jean-Baptiste Lafond tentent d'y répondre.
Le XV de France arrive invaincu en quart de finale après trois victoires trois matches contre l'Argentine (23-21), aux Etats-Unis (33-9), et face aux Tonga (23-21). Victorieuse mais poussive, l'équipe de France défiera des Gallois également invaincus avec quatre victoires en autant de rencontres. Malheur au perdant.
Comme un gout de revanche pour les Gallois
Souvenir. Coupe du monde 2011 en Nouvelle-Zélande, les Bleus affrontent le pays de Galles en demi-finale, victoire 9-8 des Français face à des Gallois réduit à quatorze contre quinze après vingt minutes de jeu. Difficile de comparer ces deux rencontres puisque seulement trois joueurs présent en 2011 le sont également cette année : Maxime Médart, Louis Picamoles et Guilhem Guirado. Comme évoqué par Eric Blanc : "Les Gallois rêvent de prendre leur revanche de 2011"
Avant le début de la compétition, il était fortement envisageable de retrouver cette rencontre en quart de finale. Nous y sommes. Notre consultant Eric Blanc déclare que "Il vaux mieux jouer les Gallois que l'Australie ou un autre pays de l’hémisphère sud. On connait les Gallois. C'est un tirage assez favorable par rapport aux autres équipes" mais rapporte également la mauvaise série en défaveur du XV de France "sur les huit derniers matches, ils nous ont battu sept fois"
Les hommes de Jacques Brunel vont affronter une équipe "d'expérience" et qui" multiplie les temps de jeu et sait jouer dans la largeur" tout le contraire du XV de France qui "manque de constante et de continuité" déclare Eric Blanc.
"On a le syndrome Aimé Jacquet"
Lucide à propos des chances de l'équipe de France, Jean-Baptiste Lafond, ancien joueur devenu consultant, déclare "Depuis qu'on a été champion du monde en 98, on a le syndrome Aimée Jacquet. On espère toujours. On évite de critiquer, sinon ça peut nous retomber sur la gueule. Logiquement nous ne sommes pas favoris. Il y a toujours de l'espoir mais au niveau du rythme sur quatre vingt minute,
Dans une rencontre de phase finale face à une équipe comme celle des pays de Galles , récemment vainqueur du tournoi des XI nations avec le grand chelem en prime, le XV de France devra être "discipliné et pragmatique" et faire "beaucoup moins de fautes".