À Capbreton dans les Landes, l'équipe de France de rugby prépare le premier match du tournoi des VI Nations, qui aura lieu dimanche à Rome face à l’Italie. D’ici là, le président intérimaire de la Fédération française de rugby sera connu. Le candidat devrait être dévoilé mercredi et formellement intronisé vendredi. Après sa condamnation pour corruption en première instance, Bernard Laporte a en effet été contraint de démissionner de la présidence, vendredi dernier. Mais ce qui peut surprendre, c’est que l’équipe de France reste attachée à l'ex-président de la fédération.
>> LIRE AUSSI - EXCLU - XV de France : Raphaël Ibañez annonce prolonger jusqu'en juin 2028 au poste de manager
À la question "comment avez-vous vécu cette démission", le deuxième ligne toulousain Thibaud Flament répond en deux temps : "Ça ne nous impacte pas trop. On se concentre vraiment sur les entraînements. On est très focus sur le rugby. Bernard est, je pense, un personnage qu'on apprécie tous au sein du groupe. On attend de voir ce qui se passe".
Laporte a donné aux Bleus les moyens de leurs ambitions
En somme, les Bleus se concentrent sur la préparation du tournoi des VI Nations, mais le départ de Bernard Laporte est loin d’être anodin. Sur l’antenne d’Europe 1 le 24 janvier dernier, le manager général Raphael Ibanez rappelait pourquoi il reste apprécié par le XV de France, malgré sa condamnation pour corruption. "Tout ce que nous vivons avec le XV de France, nous le devons à Bernard Laporte. La Coupe du monde en France, c'est lui […] Et puis, c’est la première fois dans l’histoire du rugby français que le XV de France s’est doté d’experts, d’un staff très complet", détaillait-il.
Autrement dit, Bernard Laporte a donné aux Bleus les moyens de leurs ambitions, permettant aussi que les clubs professionnels mettent plus facilement leurs joueurs à disposition du XV de France. Et parce que ça fonctionne, parce qu’ils sont sur une série record de 13 succès consécutifs, les joueurs ont du mal à tourner la page Laporte.