L'ex-sélectionneur du XV de France Guy Novès, remplacé mercredi par Jacques Brunel après des tests de novembre ratés, conteste la légalité de sa procédure de licenciement pour faute grave, annonce-t-il vendredi dans un communiqué.
Pas d'entretien préalable. "Cette rupture brutale est intervenue sans procédure préalable, c'est-à-dire en violation des droits et garanties essentielles prévues par la loi", affirme Novès qui dit n'avoir "jamais été convoqué à un entretien préalable à cette décision et n'a donc jamais pu prendre connaissance des raisons qui pouvaient la justifier, ni présenter la moindre explication pour sa défense", selon le communiqué transmis par son avocat. "Le courrier de rupture indique d'ailleurs que c'est sciemment que le président (de la Fédération française de rugby Bernard) Laporte", qui a pris cette décision après un mois de réflexion, "s'est dispensé de cette procédure légale obligatoire", estime celui qui dirigeait les Bleus depuis début 2016 après avoir fait du Stade Toulousain le club le plus titré de France et d'Europe.
Courrier recommandé. "Survenue sans observation de la moindre procédure légale", l'éviction notifiée mercredi par courrier recommandé "s'appuie bien sur la notion de faute grave", ajoutent Novès et son conseil. Bernard Laporte avait annoncé mercredi que Brunel entraînerait désormais les Bleus, un mois après le match nul contre le Japon (23-23), nation du deuxième rang mondial, et un mois seulement avant le début du Tournoi des six nations. Les adjoints de Novès, Yannick Bru et Jean-François Dubois, ont aussi été écartés. Le contrat des trois techniciens, entrés en fonction fin 2015, court jusqu'à la Coupe du monde 2019 (20 septembre-2 novembre). S'ils étaient reconnus coupables de faute grave, la FFR n'aurait pas à leur payer leurs indemnités de licenciement, estimées par la presse entre 1,5 et 2 millions d'euros.