La planète football s'interrogeait sur le niveau réel d'Al-Annabi (les bordeaux), qui s'étaient préparés quasiment à huis clos depuis six mois pour réussir leurs grands débuts à ce niveau, et tout le monde a pu voir que le champion d'Asie en titre, peut-être tétanisé par l'enjeu, ne faisait pas le poids. Le Qatar a été battu par l'Equateur 2 buts à 0.
Pour sa 4e participation, l'Equateur s'est empressé de saisir l'offrande. Après un but refusé pour un hors-jeu qui devrait faire jaser (3e), la "Tricolor" a rapidement trouvé l'ouverture à la 16e minute, puis fait le break 15 minutes plus tard.
Public consterné
A chaque fois grâce à l'intenable Enner Valencia qui a provoqué et transformé un penalty, puis creusé l'écart d'une tête puissante. Déjà en forme avec Fenerbahçe, le buteur aux 75 sélections compte désormais 37 réalisations... dont 5 en coupes du monde. Touché juste avant la mi-temps, le tourmenteur équatorien a toutefois été remplacé en boitant à la 76e minute.
Sur son banc, le sélectionneur qatari, l'Espagnol Félix Sanchez Bas, formé à l'école barcelonaise, semblait consterné. Tout comme le public, refroidi par ce scénario catastrophique plus que par la climatisation des tribunes, qui a fait polémique en Europe.
Sous les yeux de l'actuel et de l'ancien émirs, artisans de la candidature du Qatar et devant de nombreux chefs d'Etat, le spectaculaire stade Al-Bayt, dont l'architecture imite une tente bédouine, semblait manifestement acquis à la cause des hôtes du mondial, avec de nombreux locaux, en tenues traditionnelles, parmi les 67.372 supporteurs présents. Mais le stade s'est vidé à la mi-temps de son tiers.
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Tribunes clairsemées
L'avant-match avait été marqué par une cérémonie d'ouverture avec pour narrateur l'acteur américain Morgan Freeman et un message de "respect et d'inclusion", dans un contexte de critiques récurrentes contre l'émirat en matière de respect des droits humains.
Plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement étaient présents, au premier rang desquels le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, le roi de Jordanie, ou encore les présidents palestinien Mahmoud Abbas, algérien Abdelmadjid Tebboune, ainsi que le Turc Recep Tayyip Erdogan de Turquie.
La France était représentée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin tandis que le président Emmanuel Macron a annoncé sa présence pour la demi-finale ou la finale uniquement en cas de qualification des Bleus.