Surf aux JO-2024 : l'ONG Surfrider Foundation demande au CIO «d'explorer d'autres solutions et d'autres sites»

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L'ONG Surfrider Foundation a demandé au Comité international olympique "d'explorer d'autres solutions, y compris d'autres sites" pour la compétition de surf de Paris-2024. Une demande qui intervient après la décision de gouvernement polynésien de stopper les travaux après l'échec d'essais techniques le 1er décembre.

L'ONG Surfrider Foundation a demandé samedi au Comité international olympique d'"explorer d'autres solutions, y compris d'autres sites de compétition", en vue de protéger le site tahitien de Teahupo'o, qui doit accueillir l'épreuve de surf des Jeux olympiques de Paris-2024. "Nous demandons instamment au Comité international olympique d'explorer d'autres solutions, y compris d'autres sites de compétition", écrivent les branches européenne et américaine de la Surfrider Foundation dans un communiqué commun.

Les travaux ont été mis en pause 

"Nous demandons instamment au Comité international olympique, et à tous les autres intérêts en jeu, de respecter les intérêts et les traditions des indigènes et des Tahitiens locaux qui vivent à Teahupo'o et d'explorer des alternatives qui protégeront la santé et l'intégrité de cet écosystème marin unique", déclare également l'ONG. Choisi en 2020, le site de Teahupo'o, mondialement connu pour sa célèbre vague et ses eaux transparentes, est depuis des mois au cœur de tensions entre le gouvernement polynésien, les organisateurs des JO et les populations locales.

Le remplacement d'une tour en bois par une structure en aluminium pour les juges focalise notamment les tensions. Lors d'essais techniques, le 1er décembre, filmés par des associations de défense de l'environnement, une barge prévue pour l'installation de cette nouvelle tour a brisé du corail, poussant le gouvernement polynésien à mettre en pause les travaux. La décision a été saluée mercredi par la Fédération internationale de surf (ISA).

 

"La crédibilité des plans de construction actuels a été mise à mal lorsqu'une barge de construction vide s'est échouée sur le récif lors d'une récente visite du site", estime Surfrider. Le projet initial d'installer une tour des juges en aluminium pour remplacer celle en bois, qui n'était plus aux normes, selon les organisateurs, avait soulevé une forte opposition, des associations estimant qu'elle risquait de dégrader les fonds marins.

Mi-novembre, les organisateurs et le gouvernement polynésien avaient donc revu leur copie avec un projet de tour allégée afin de "limiter au maximum les atteintes à l'environnement". Le gouvernement polynésien a décidé de suspendre les travaux sur le site après le test de la barge. "On regrette tous ce test qui s'est mal déroulé la semaine dernière", a affirmé jeudi le président du comité d'organisation des JO, Tony Estanguet. "Aujourd'hui, avec le gouvernement polynésien, on essaie de trouver de nouvelles solutions techniques pour réaliser ces travaux tout en respectant l'environnement", a-t-il expliqué.