La Française Alizé Cornet, qui risquait jusqu'à deux ans de suspension après ses trois "no show" aux contrôles antidopage, a été blanchie par le tribunal indépendant de l'ITF qui statuait sur son sort, a annoncé mardi l'un de ses deux avocats. "Il a été retenu que, lors du troisième contrôle, la préleveuse n'avait pas effectué tous les efforts raisonnables pour la localiser", a expliqué Me Alexis Gramblat.
Cornet va pouvoir participer à Roland-Garros. Passé ce délai, l'Agence mondiale antidopage (AMA) et l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) ont chacune 21 jours pour former appel.
C'est un énorme soulagement pour Cornet qui est "ravie" et va pouvoir participer au tournoi de Strasbourg la semaine prochaine (18 - 26 mai) et surtout à Roland-Garros (27 mai - 10 juin), a affirmé Me Gramblat qui assurait la défense de la numéro 3 française, 32e mondiale, avec un avocat américain, Howard Jacobs.
Son interphone était cassé. Lors du troisième "no show", en un an, la personne chargée d'effectuer le contrôle antidopage inopiné, n'avait pas pu joindre la joueuse, qui était alors à son domicile, à Cannes le 24 octobre. "La préleveuse a sonné plusieurs fois mais Alizé ne pouvait rien entendre car son interphone était cassé", explique Me Gramblat.
"Elle (la préleveuse) a attendu dehors alors que des gens sortaient de l'immeuble. Elle aurait pu y rentrer facilement (et aller frapper à la porte de la joueuse) si elle avait parlé avec l'un des résidents qui sortait", poursuit l'avocat. Or, selon la réglementation, il est exigé "de faire tous les efforts raisonnables pour entrer en contact avec le joueur ou la joueuse", ajoute Me Gramblat.
"On n'a pas fait d'erreur sur ce troisième 'no-show' survenu fin octobre. J'étais chez moi mais les contrôleurs n'ont pas réussi à me joindre. Il y a eu un énorme malentendu. C'est pour ça que j'ai bon espoir que ce troisième 'no-show' puisse me blanchir car ce n'est pas ma faute", avait plaidé la joueuse dans un entretien à L'Équipe, le 25 janvier.