Gilles Simon revient de l'enfer. Après une saison 2017 calamiteuse où il a tout remis en question, le Français a entamé 2018 sur les chapeaux de roue, se qualifiant vendredi pour sa première finale ATP depuis plus de deux ans, à Pune, en Inde. Simon a signé sa renaissance avec en prime un gros exploit contre Marin Cilic en trois sets, vendredi en demi-finales (1-6, 6-3, 6-2).
Certes, le Croate est l'une des cibles favorites du Niçois qui l'a désormais battu six fois sur sept. Mais son classement (N.6 mondial), et les déboires de Simon en 2017 ne laissaient en rien présager une telle performance : le Français n'avait gagné qu'un match l'an dernier contre un membre du Top 15 !
Anderson en finale. Simon, désormais 89e mondial a montré, qu'à 33 ans, il n'était pas encore sur la fin, et que sa chute au classement n'était peut-être qu'un mauvais cauchemar. Pour mettre définitivement derrière lui son année noire, où il aura dégringolé du Top 25 aux tréfonds du Top 100, Simon a devant lui un autre obstacle de taille : le Sud-Africain Kevin Anderson, finaliste du dernier US Open, qui a éliminé non en trois sets l'autre Tricolore du tournoi, Benoît Paire (6-7[8], 7-6[2], 6-1), vendredi.
Pour le Niçois, au profil de jeu défensif et tout en contre-attaque, Anderson, 14e mondial, est une proie du calibre de Cilic : gros serveur, et gros frappeur du fond du court. Mais le Sud-Africain compte lui trois victoires en autant de rencontres face au Français... Il faudra donc un nouvel exploit pour décrocher un 13e titre ATP, le dernier en date remontant à près de trois ans (Marseille en février 2015).