Le Stade Toulousain est de retour au sommet ! Sept ans après leur dernier sacre, les Toulousains ont décroché le 20ème Bouclier de Brennus de leur histoire en battant Clermont (24-18) en finale du Top 14, samedi soir au Stade de France. Yoann Huget a inscrit les deux essais des Rouge et Noir, contre aucun pour les Jaunards, à l'issue d'une finale tendue jusqu'au bout. Voilà l'ère Guy Novès définitivement tournée, avec ce premier titre depuis le départ de l'emblématique manager, en 2015.
Toulouse, la renaissance par le jeu
Le club le plus titré du rugby français avait pourtant touché le fond il y a deux ans, en 2017, en échouant à se qualifier pour la phase de finale du Top 14 pour la première fois depuis 1976. Mais l'adage est connu : un grand club ne meurt jamais. Cette année, le Stade Toulousain a spectaculairement redressé la barre, s'appuyant sur une philosophie de jeu offensive et spectaculaire. La saison régulière a été parfaite, avec une première place loin devant Clermont (15 points d'avance), et des records d'invincibilité (14 matches entre octobre et avril), de points de classement (98) et d'essais (102).
L'essai qui a permis aux Rouge et Noir de faire le trou samedi est d'ailleurs un condensé de ce Toulouse aux facettes multiples : charge d'Antoine Dupont, relayé par ses avants, avant que le ballon ne soit écarté pour aboutir, en bout de ligne et après des passes dans le bon tempo, à Yoann Huget (55e, 21-12). Une victoire qui porte le sceau de l'entraîneur Ugo Mola, resté en poste après le fiasco de 2017 et qui a redonné vie au Stade Toulousain en misant notamment sur la formation et un paquet d'avants féroce, comme aux plus belles heures de Guy Novès.
SEPT ANS APRÈS ! Le Stade Toulousain décroche son 20e titre de champion de France.
— France tv sport (@francetvsport) 15 juin 2019
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Clermont, une défaite frustrante
Symbole de ce renouveau : les Rouge et Noir ont battu Clermont pour décrocher le titre, comme à chaque fois sous l'ère Novès (1994, 1999, 2001 et 2008). Les Clermontois, si souvent maudits en finales, peuvent pourtant avoir des regrets. Car la décision de l'arbitre Jérôme Garcès, qui a simplement sanctionné d'un carton jaune l'arrière toulousain Cheslin Kolbe pour un plaquage sans ballon sur Peceli Yato, alors que ce dernier semblait bien parti pour aplatir, ne manquera pas de faire parler.
Avec un essai de pénalité, l'ASM aurait pris les commandes. Au lieu de ça, elle a viré en retard à la pause (11-9). Mais elle pourra aussi regretter ses maladresses et son imprécision, qui ne lui ont pas permis de marquer autrement que par six pénalités. Des failles que Toulouse aura, finalement, parfaitement exploité.