Cette fois, il a craqué. Julian Alaphilippe a concédé plus de deux minutes à Egan Bernal au sommet de l'Iseran, terme imprévu de la 19ème étape qui devait relier Saint-Jean-de-Maurienne à Tignes vendredi, et cédé son Maillot jaune de leader du Tour. "Je m'y attendais, j'ai donné le maximum, je ne peux pas avoir de regrets", a confié le leader de l'équipe Deceuninck-Quick Step au micro de France Télévisions. "C'était un rêve de le porter, j'ai porté ce rêve bien plus longtemps qu'espéré et je me suis battu tous les jours pour le garder." Cela faisait onze jours qu'Alaphilippe portait la fameuse tunique dorée, après l'avoir déjà endossée pendant trois jours en début de Tour.
"Je n'ai jamais pensé que je pouvais gagner le Tour"
Mais, cette fois, il ne pense pas la récupérer. "Je ne pense pas que le Maillot jaune (à Paris) soit possible, j'ai été battu par plus fort que moi, c'est comme ça", a déclaré le n°1 mondial après l'arrêt définitif de l'étape, à 25 kilomètres de l'arrivée prévue à Tignes, en raison d'une averse de grêle qui a rendu la route impraticable.
"Dès le moment où j'ai enfilé le Maillot jaune, je me suis mis à rêver mais je n'ai jamais pensé que je pouvais gagner le Tour." Désormais 2ème à 48" de Bernal au classement général à la veille de la dernière étape alpestre, samedi, Alaphilippe devra défendre sa place de dauphin, que lui convoite notamment l'équipier de Bernal, le Gallois Geraint Thomas. Le vainqueur sortant de la Grande Boucle le suit au classement à 28 secondes seulement.